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"Marseille" : la ville découvre la déclaration d'amour de Kad Merad
Avec "Marseille", son nouveau film en salles le 16 mars 2016, Kad Merad signe une comédie intimiste en forme de déclaration d'amour à la ville et ses habitants qu'il dépeint avec affection, loin des clichés leur collant à la peau. Le 8 mars dernier, le réalisateur et son acteur principal Patrick Bosso venaient présenter le film au grand public au cinéma Les Trois Palmes à Marseille.
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L'argument :
Devant l'insistance de son frère Joseph, qu'il n'a pas revu depuis 25 ans, Paolo se résout à abandonner quelques jours sa vie calme et harmonieuse au Canada, pour revenir à Marseille au chevet de son père accidenté. Il part donc, son fils sous le bras, bien décidé à ne pas s'attarder dans cette ville qu'il a fui, des années plus tôt, à la suite d'un drame. Il n'imagine pas que l'affection de sa famille retrouvée, sa rencontre amoureuse avec une jeune femme et la solidarité joyeuse et simple des Marseillais le réconcilieront avec cette ville qu'il n'aurait jamais voulu quitter...
Reportage : M. Gensse / A. Poitevin / N. Harlé
"Marseille" est la troisième réalisation de Kad Merad après "Monsieur Papa" (2011) et "Mais qui a retué Pamela Rose" (2012). Il a cette fois intégralement dirigé son projet, du choix du casting à celui des lieux de tournage.
Kad Merad campe ce quadragénaire introverti, forcé de renouer avec un passé douloureux et ses racines, une "thématique chère" au cinéaste. Il partage l'affiche avec l'humoriste Patrick Bosso et l'actrice Judith El Zein qui ont cosigné le scénario. Patrick Bosso, dans le rôle du frère, brille par sa performance entre humour et finesse, donnant au film une tonalité à la fois légère et authentique. En arrière plan, "Marseille" déploie avec justesse l'histoire d'une famille d'immigrés italiens baignant dans un milieu ouvrier : "Je voulais montrer le bon côté de la ville. Il y a plein de façons de filmer Marseille", ajoute Kad Merad.
Devant l'insistance de son frère Joseph, qu'il n'a pas revu depuis 25 ans, Paolo se résout à abandonner quelques jours sa vie calme et harmonieuse au Canada, pour revenir à Marseille au chevet de son père accidenté. Il part donc, son fils sous le bras, bien décidé à ne pas s'attarder dans cette ville qu'il a fui, des années plus tôt, à la suite d'un drame. Il n'imagine pas que l'affection de sa famille retrouvée, sa rencontre amoureuse avec une jeune femme et la solidarité joyeuse et simple des Marseillais le réconcilieront avec cette ville qu'il n'aurait jamais voulu quitter...
Reportage : M. Gensse / A. Poitevin / N. Harlé
"Marseille" est la troisième réalisation de Kad Merad après "Monsieur Papa" (2011) et "Mais qui a retué Pamela Rose" (2012). Il a cette fois intégralement dirigé son projet, du choix du casting à celui des lieux de tournage.
"J'ai pris des risques et n'ai pu me cacher derrière quelqu'un d'autre. Si cette
histoire plaît ou pas, ce sera grâce ou à cause de moi", confiait-il lors du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez où le film avait été présenté en avant-première. Kad Merad campe ce quadragénaire introverti, forcé de renouer avec un passé douloureux et ses racines, une "thématique chère" au cinéaste. Il partage l'affiche avec l'humoriste Patrick Bosso et l'actrice Judith El Zein qui ont cosigné le scénario. Patrick Bosso, dans le rôle du frère, brille par sa performance entre humour et finesse, donnant au film une tonalité à la fois légère et authentique. En arrière plan, "Marseille" déploie avec justesse l'histoire d'une famille d'immigrés italiens baignant dans un milieu ouvrier : "Je voulais montrer le bon côté de la ville. Il y a plein de façons de filmer Marseille", ajoute Kad Merad.
Si attachante et si énervante
Cette famille "se retrouve et se reconstruit grâce à Marseille, cette ville si attachante et si énervante parfois", explique Kad Merad. La trame narrative est nourrie d'anecdotes de l'histoire personnelle de Patrick Bosso dont les parents, immigrés italiens, vivent à Marseille. Faisant fi des problèmes de banlieue et de mafia, elle est également imprégnée du "ressenti" du réalisateur à l'égard d'une ville "à la personnalité très forte", qu'il habite et arpente depuis 10 ans. "J'aime beaucoup Marseille. Elle m'inspire énormément et suscite tellement de fantasmes chez ceux qui ne la connaissent pas que j'ai eu envie de raconter quelque chose de différent de ce qu'ils en imaginent", souligne le comédien.
Kad Merad se défend d'avoir voulu réaliser "une espèce de "Bienvenue chez les Ch'tis" à Marseille" et de faire rire avec des clichés. "Même si l'on ne peut échapper à l'accent marseillais ou à l'humour des chauffeurs de taxi. On a aussi tourné au Stade Vélodrome." Il a plutôt voulu capter "l'intimité" de la cité autant que "sa vie, ses charmes et son bruit". "C'est une ville très intéressante pour le cinéma précisant ne pas avoir été influencé par les films de Pagnol : "Je suis en revanche très inspiré par les comédies italiennes. J'aime leur ton. On y rit de situations simples de la vie, de ses joies et de ses peines."
Les avis des spectateurs restent malgré tout mitigés. Le film donne à voir Marseille sous son plus beau jour mais la fin semble avoir été laissée un peu de côté : "On passe un bon moment mais le final est trop brutal", confie l'un d'entre eux.
Le prochain film de Kad Merad devrait infuser dans le milieu de la musique qui a jalonné sa jeunesse : "Cette histoire aussi viendra de mon ventre", dit-il.
Kad Merad se défend d'avoir voulu réaliser "une espèce de "Bienvenue chez les Ch'tis" à Marseille" et de faire rire avec des clichés. "Même si l'on ne peut échapper à l'accent marseillais ou à l'humour des chauffeurs de taxi. On a aussi tourné au Stade Vélodrome." Il a plutôt voulu capter "l'intimité" de la cité autant que "sa vie, ses charmes et son bruit". "C'est une ville très intéressante pour le cinéma précisant ne pas avoir été influencé par les films de Pagnol : "Je suis en revanche très inspiré par les comédies italiennes. J'aime leur ton. On y rit de situations simples de la vie, de ses joies et de ses peines."
Les avis des spectateurs restent malgré tout mitigés. Le film donne à voir Marseille sous son plus beau jour mais la fin semble avoir été laissée un peu de côté : "On passe un bon moment mais le final est trop brutal", confie l'un d'entre eux.
Le prochain film de Kad Merad devrait infuser dans le milieu de la musique qui a jalonné sa jeunesse : "Cette histoire aussi viendra de mon ventre", dit-il.
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