"Nature" : un beau documentaire classique en 3D
3 / 5 ★★★☆☆
Documentaire de Patrick Morris et Neil Nightingale (Grande-Bretagne), avec les commentaires de Lambert wilson dans la version française - 1h27 - Sortie : 24 décembre 2014
Synopsis : des entrailles de la terre aux déserts brûlants, des profondeurs de l’océan aux cimes glaciales, nous voyageons pour découvrir que la nature, peuplée de créatures extraordinaires, est encore plus fascinante que tout ce que nous pensions savoir. Sept royaumes
Le tournage en 3D d'un documentaire majoritairement animalier, mais pas seulement, est une première. Le choix de se limiter au continent africain, est justifié, selon les cinéastes, par son caractère résolument sauvage, où les cycles vitaux n'ont pas été transformés par les phénomènes naturels. On pourrait ajouter la diversification de ses environnements, de sa faune et de sa flore, des insectes aux grands mammifères, serpents et autres sauriens.
La construction de "Nature" répartit le film en "sept royaumes" : "la forêt mystérieuse", "les entrailles de la Terre", "les désert brûlants", "les plaines arides", "les mers fantastiques", "les eaux capricieuses" et "les cimes enneigées". L'intérêt majeur du film réside non seulement dans ses très belles images, mais surtout dans la mise en avant de l'environnement comme autant d'éléments conditionnant la vie qui s'y trouve. Hormis dans la partie volcanique, aucune faune ou flore ne pouvant s'y développer. Mais celle consacrée aux fleuves et cascades est des plus riches.
Un relief un peu plat
La version française bénéficie de la belle voix de Lambert Wilson pour le commentaire, sur les splendides images du film, même si elles relèvent d'un certain classicisme sur le sujet. On reste toutefois un peu plus circonspect sur le rendu du relief, alors que la campagne autour du film met en avant les technologies de pointe utilisées dans ce domaine pour avoir le meilleur rendu visuel. D'immenses efforts ont été réclamés aux techniciens, comme monter un très lourd chargement au sommet du mont Kenya par -10°C, où affronter une attaque d'hippopotames, entraînant la perte du matériel de tournage sur les flots du fleuve Zambèze.
Filmer la nature comporte toujours des prises de risque, réclame des trésors de patience et d'être confronté à des environnements extrêmes, ici à des températures oscillant parfois entre 40°C et 50°C. Le résultat rend parfaitement compte des contrastes et de la diversité des écosystèmes explorés, avec un didactisme inhérent au genre. Toutefois, l'impact de la 3D est en-deçà des attentes, même si les images demeurent de toute beauté.
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