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"Oblivion" : Tom Cruise dans le meilleur film de S-F depuis des lustres

Joseph Kosinski, aime décidément la science-fiction, puisqu’il a signé « Tron l’Héritage », cet « Oblivion » - pur produit de « hard S-F » -, et a été engagé par Disney pour réaliser le remake du désastreux « Trou noir » de 1979. Avec « Oblivion », il touche au but, réalisant sans doute le meilleur film de science-fiction depuis « Matrix » ou « Inception ».
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Tom Cruise dans "Oblivion " de Joseph Kosinski
 (Universal Pictures International France )

De Joseph Kosinski (Etats-Unis), avec : Tom Cruise, Andrea Riseborough, Olga Kurylenko, Morgan Freeman - 2h06 - Sortie : 10 avril

Synopsis : 2077, la Terre a été dévastée suite à une guerre avec des extraterrestre, finalement vaincus. L'humanité a été déportée sur Titan, une lune de Saturne, et toute personne a vu sa mémoire effacée. Sur Terre, Jack Harper et sa compagne Julia participent à la sécurisation de l'extraction des dernières ressouces naturelles nécessaires à la survie de l'humanité, contre des aliens toujours présents. Jusqu'au jour où un vaisseau spatilal terrien issu du passé s'écrase sur Terre. A la rescousse d'éventuels survivants, Jack sauve une des membres d'équipage qui va lui révéler le vrai sens de sa mission...

Roman graphique
Avant d’être un film, « Oblivion » est un roman graphique signé Joseph Kosinski, dont le but était d’en vendre les droits pour réaliser son premier film. Disney, premier acquéreur, s’est désisté, trouvant le projet trop sérieux, hors de sa ligne éditoriale. Universal s’est tout de suite approprié le projet, enrôlant Tom Cruise pour le premier rôle, avec au finish un des plus beaux films de science-fiction de ces dernières années.

« Oblivion » se révèle d’une beauté visuelle à couper le souffle dès les premières images. Les visions de la Lune explosée dans le ciel terrestre, celles d’une Terre dévastée par les séismes et tsunamis, avec ces navires au fond de mers qui n’en sont plus, survolés par le « techoptère » piloté par Tom Cruise, ou les machineries colossales recueillant l’eau des océans…  Visiblement Joseph Kosinski a un œil comme peu l’ont, la direction artistique du film s’avérant une pure merveille, avec un look technologique proche des conceptions d’un Syd Mead, le designer de « Blade Runner ».

La tour d'observation d'"Oblivion" de Joseph Kosinski
 (Universal Pictures International France )

Inoubliable
Si « Oblivion » éblouit par ses images, il n’en n’est pas pour autant vide de sens. Il laisse au garage toute conception minimaliste du genre, de plus en plus réduit à des histoires de super-héros, ou de bagarres et autre poursuites entre robots géants, suivez mon regard. Non, le film de Kosinski a un vrai et beau scénario de science-fiction qui renouvelle la classique invasion extraterrestre, pourtant rabattu, avec moult chausse-trappes et coups de théâtre. Ses références vont à « La Planète des singes » et à « 2001 l’Odyssée de l’espace », avec des clins d’œil élégants.

L’action constante du film ne va pas au détriment de l’histoire, le spectaculaire, magistralement mis en scène, servant un scénario aux petits oignons, même si les révélations successives peuvent se deviner juste avant leur arrivée, sans être pour autant téléphonées. Le casting est judicieux, avec un Tom Cruise attachant qui multiplie les cascades, aux côtés d’une troublante Andrea Riseborough (« Shadow Dancer ») et d’une inattendue Olga Kurylenko (« A la merveille »). Joseph Kosinski redonne confiance dans une science-fiction adulte au cinéma avec cet « Oblivion » que l’on n’est pas près d’oublier. 

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