"Oggy et les cafards" débarquent au cinéma mercredi prochain
Tiré de la série télévisée créée il y a 15 ans et diffusée aujourd'hui sur France 3 et dans 150 pays, le chat Oggy et ses meilleurs ennemis les cafards envahissent à partir de mercredi et pour la première fois de leur histoire le grand écran. Pourquoi attendre si longtemps ? "La notoriété à la télévision ne justifie pas à elle seule de passer sur grand écran", explique le producteur du film, Marc du Pontavice. "On cherchait avec le réalisateur, Olivier Jean-Marie, la bonne idée justifiant que les gens se déplacent et ne pas répéter ce qu'on a fait à la télé", poursuit M. du Pontavice, dont la société de production Xylam, outre la série Oggy, produit "Lucky Luke" ou "les Zinzins de l'espace". "Le plus difficile c'est de tenir en haleine le spectateurs pendant 1h20 environ avec un film sans dialogue", dit-il.
Le format de la série est de 7 mn par épisode. "Il fallait qu'on voie du Oggy mais du Oggy jamais vu", poursuit le réalisateur, parti de l'idée que Oggy et les cafards "ont toujours existé dans le temps", alors que la série télé reste dans le contemporain. Olivier Jean-Marie s'est focalisé ensuite sur trois époques principales - la préhistoire, le Moyen-Age, le Londres de Sherlock Holmes de la fin du XIXe siècle - auxquelles s'ajoute comme un bouquet final une "Guerre des étoiles" revisitée.Le film reste fidèle à l'esprit de la série et du "chase cartoon" (le principe de la poursuite) et du rapport bourreau-victime. Le chat Oggy est "une victime attendrissante qui aimerait bien être tranquille dans la vie" s'il n'y avait pas les trois cafards, selon Marc du Pontavice. Ce sont eux qui "le mettent toujours sur le chemin de l'exaspération", au point que de peureux, il devient courageux. de 4 à 104 ans "Passer d'une histoire à l'autre c'est aussi imaginer une esthétique et une technologie à chaque fois", selon le producteur. La simplicité apparente du graphisme de la préhistoire s'étoffe au fur et à mesure, laissant la place à un univers à la Walt Disney puis à un autre, rétro-futuriste, ultra architecturé et sombre, pour Londres. Oggy, pour la première fois aussi de son existence, se paie le luxe de s'afficher en images de synthèse dans le remake de "La Guerre des étoiles", futur oblige. Privé de dialogues, le film s'appuie sur la musique, omniprésente, qui épouse l'action et les époques - instruments en bois et bambou, puis flûtes à bec et luths, ragtime, etc. Les sons s'imbriquent dans la musique lors des scènes de poursuite, ou soulignent seuls un gag ou un effet. Là aussi, il a fallu trouver des sons différents de la série télé, ou recréer ceux de la Guerre des étoiles "car on n'avait pas les droits, mais on l'a fait à la manière Oggy", raconte le superviseur son Manuel Drouglazet.
Un film pour 4 à 104 ans !
L'objectif du film est d'atteindre au moins 500.000 spectateurs. "C'est un film familial pour 4 à 104 ans", plaisante Olivier Jean-Marie selon lequel le succès de la série tient "en partie au fait que c'est muet. Donc le langage sonore et visuel doit être compréhensible de tout le monde". "Du très universel et très intemporel", résume Marc du Pontavice.
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