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"Play", comédie vive et légère sur une jeunesse dans les années 90, filmée au caméscope

Le réalisateur Anthony Marciano met en scène Max Boublil dans un film rafraîchissant sur l'adolescence, l'amour et l'amitié, à travers l'objectif d'un caméscope amateur, comme un journal intime filmé.

Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Play", d'Anthony Marciano (2020) (THIBAULT GRABHERR)

Play, le dernier film d'Anthony Marciano (Les Gamins, Robins des Bois) sort en salles le 1er janvier. Une bonne date pour déguster cette comédie romantique déroulée comme un journal intime filmé au caméscope, puis au smartphone, qui court sur 25 ans, de l'adolescence à l'âge adulte.

Alexandre Desrousseaux (Max) dans "Play", d'Anthony Marciano (2020) (Gaumont Distribution)

Max, 13 ans (Mathias Barthélémy) reçoit pour son anniversaire une caméra vidéo de la part de ses parents (Noémie Lvovsky et Alain Chabat, extra). Dès lors, il ne cesse de filmer son quotidien, captant les scènes familiales, sa vie avec sa bande de copains (Mathias, Arnaud, Emma, Olivia), ses premiers émois, ses premières fêtes, ses blagues et ses confessions, puis les chemins de vie qui se dessinent, les parents qui vieillissent, les copains qui mûrissent...

A travers l'objectif, l'amour que Max éprouve pour Emma (Alice Isaaz), la bonne copine, est mis au jour rapidement, bien longtemps avant qu'il ne s'avoue à lui-même ses sentiments. C'est en voyant défiler sous ses yeux les images du film de sa vie, alors qu'il a pour projet d'en faire un long-métrage, que Max, devenu adulte (Max Boublil), comprend ce qui compte vraiment pour lui.

Toute une vie dans l'œil d'une caméra

Comme un prolongement de lui-même, la caméra accompagne l'évolution de Max. Son regard sur le monde et sur son entourage, ses sentiments, ses doutes, ses questionnements, ses joies et ses peines, ça devient une manie, tout passe par le filtre de son caméscope, puis de son téléphone, comme un journal intime filmé.

Anthony Marciani, réalisateur de Robin des bois, la véritable histoire (2015) et Les gamins (2013) a fabriqué de faux rushes qui ressemblent à s'y méprendre à des images tournées au caméscope dans les années 90. Une forme qui donne à son film une matière, un rythme et une couleur tout à fait convaincants.  

Play, spectacle d'une tranche de vie du début de l'adolescence à l'âge mûr est autant le récit intime d'une vie que le portrait d'une génération. Chaque époque son film générationnel, teinté de nostalgie. On pense au Péril jeune, deuxième film de Cédric Klapisch sorti en 1994 sur les années 1970, ou encore à Un monde sans pitié, d'Eric Rochant, sur la fin des années 80, transposés ici dans la décennie 1990-2000. 

Les comédiens, ceux qui interprètent les personnages adolescents, puis ceux qui prennent le relais pour l'âge adulte, servent dans une belle continuité et avec générosité cette comédie nostalgique et rafraîchissante, un brin trop longue.  

La fiche :

Affiche de "Play", d'Anthony Marciani (2020) (Gaumont distribution)

Genre : Comédie
Réalisateur :
Anthony Marciano
Scénario :
Anthony Marciano et Max Boublil
Acteurs :
  Max Boublil, Alice Isaaz, Malik Zidi
Pays :
France
Durée : 
1h 48min
Sortie :
le 1er  janvier 2020
Distributeur : Gaumont Distribution
Synopsis :
en 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.    

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