"Quartet" de Dustin Hoffman: une première comédie sympathique mais sans surprise
Comédie anglaise de Dustin Hoffman. Avec Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connoly et Pauline Collins. Durée : 1h38. Sortie : 3 avril 2013
L’histoire :
Des musiciens et chanteurs lyriques à la retraite vivent à Beecham House, une adorable pension perdue dans la campagne anglaise. Mais les finances sont au plus mal et le charmant établissement risque de fermer ses portes si un nouveau financement n’est pas trouvé.
Alors que les retraités préparent leur gala annuel, une nouvelle venue arrive et c’est une diva, Jean Horton, qui a triomphé sur toutes les scènes du monde avec Reginald, Wilfred et Cissy, trois des pensionnaires de la maison de retraite. Jean est aussi l’ex-femme de Reginald. Va-t-elle accepter de reformer le quatuor et, ainsi, d’assurer l’avenir de Beecham House ?
« Quartet » est l’adaptation d’une pièce de Ronald Harwood. Qui, lui-même, s’était inspiré d’un documentaire, « Le Baiser de Tosca », du réalisateur suisse Daniel Schmid, tourné avec les pensionnaires de la Ca di Riposto per Musicisti de Milan. Une résidence fondée par Giuseppe Verdi en 1896, et destinée à accueillir « les chanteurs âgés qui n’ont pas fait fortune ou qui n’ont pas eu la présence d’esprit d’économiser quand ils étaient jeunes ». Une dimension sociale sur laquelle Dustin Hoffman n’insiste pas exagérément. Une belle énergie se dégage de cette communauté d’artistes qui le resteront jusqu’à leur dernier souffle. La musique est bien plus forte que Photoshop pour gommer les outrages du temps. Dès les premières notes, on oublie l’âge de la pianiste ou les rides du ténor.
Il y a de la joie de vivre ensemble dans ce « Quartet », même si, de temps à autres un nom d’oiseau susurré mâchoire serrée (« Garce ! ») rappelle que les égos sont éternels ! La qualité du casting est la principale force de cette comédie, Entourés de véritables musiciens et chanteurs retraités, Billy Connoly (le « pervers pépère » de la bande), Pauline Collins (mémoire qui flanche et bonne humeur communicative), Tom Courtenay (éternel amoureux éconduit qui a enfoui ses sentiments) et Maggie Smith (la diva dont l’armure va se fissurer) forment un sympathique quatuor.
N’attendez rien de révolutionnaire sur la forme, le fond, ou même les choix musicaux très « fédérateurs ». Ce quartet tient son rythme tranquillement, sans fausse note, ni sensationnelle envolée. Ses stars britanniques, parfaitement dirigés par l’orfèvre Dustin Hoffman, restent la principale raison de s’offrir le billet.
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