"Battleship" : Hasbro sort la grosse artillerie
Synopsis : Océan Pacifique : au large d’Hawaï, l’US Navy déploie toute sa puissance pour des manoeuvres. Mais bientôt, une forme étrange et menaçante émerge à la surface des eaux, suivie par des dizaines d’autres dotées d’une puissance de destruction massive venues d'ailleurs. Un jeu de cache cache s'engage : la bataille pour sauver notre planète débute en mer.
Du jeu au film
Créateur de jouets, Hasbro est passé à la production de films avec le succès de sa franchise « Transformers ». Distribué par Universal, « Battleship » est son troisième titre, après « G. I. Joe », dérivé de la licence du jeu « Bataille navale » qui existe depuis 1931, racheté par la société il y a quelques années dans sa version électronique. Mais écrire un scénario à partir d’un jeu de société, limité à un duel guerrier en pleine mer, n’est pas une mince affaire.
C’est pourquoi les frères Erich et Jon Hoeber (« Red ») ont misé sur un ingrédient de science-fiction, en mettant face à face une invasion extraterrestre en mer et la Navy américaine, dans un jeu de cache-cache qui renvoie au jeu lui-même. Malin. Le choix du réalisateur Peter Berg (le très réussi « Hancock ») s’est avéré judicieux puisqu’il préparait un film sur la marine US, un sujet qui le passionne pour être le fils d’un ponte de ce corps d’armée. Le film a même bénéficié du plus important rassemblement maritime du monde, le RIMPAC (Rim of the Pacific Exercise), manœuvres au large d’Hawaï, rassemblant des navires de la Navy et d’autres pays, pour le tournage de quelques scènes.
Métal hurlant
« Battleship » porte haut son petit air de « Transformers » en mettant en scène des machines extraterrestres de destruction massive, originales et de belles factures, impressionnantes, tant dans leur évolution à l’écran que dans leur puissance sonore. Elles sont bien entendu les vedettes du film, même si Taylor Kitsch (« John Carter ») tente de tirer son épingle du jeu en héros à contre courant, que la chanteuse pop Rihanna se voit pour la première fois à l’écran et que Liam Neeson essaye d’apporter sa caution de grand acteur au film.
Au final, « Battleship » enchantera les amateurs de grosses machines pleine de bruit et de fureur (le film est réellement très bruyant). L’installation de l’intrigue est toutefois un peu « longuette », avec sa bluette sentimentale où le héros fait des passes d’armes avec son futur beau-père, commandant charismatique de la Navy. Mais l’attente en vaut la chandelle, pour les amateurs du genre du moins, qui en prendront plein les mirettes… et les oreilles.
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