"Hideaways" : moins plus moins égal plus
James est atteint d'une malédiction : tout meurt autour de lui quand il est contrarié. Il s'enfuit dans la forêt où il est rejoint par une jeune fille incurable...
Enfance
En quatre films, Agnès Merlet signe une œuvre cohérente sur l’enfance. "Le Fils du requin", cernait un enfant survolté, "Artémisia", une adolescente qui se sacrifiait à la peinture, "Dorothy", une fillette soupçonnée de meurtre. "Hideways" réunit deux adolescents touchés par la maladie… ou une malédiction ?
Flirtant déjà avec le fantastique dans "Dorothy", Agnès Merlet signe un conte autour de la pathologie vécue comme exclusion. James fait mourir quiconque autour de lui quand il est contrarié, et s’exclut de la société en se réfugiant dans les bois. Mae, du même âge, atteinte d’un mal incurable, le rejoint. Leur amour va les guérir.
Un conte
Simpliste ? L’on sait bien que les contes sont plus sophistiqués qu’il n’y parait. Et Merlet s’y réfère ouvertement avec la forêt, refuge, mais qui dépérit en la présence mortifère de James. Son rapprochement avec Mae sous l’égide de Thanatos n’est pas sans rappeler le sous-estimé "Restless" de Gus Van Sant. Autre conte.
D’un romantisme fantastique, "Hideways" expose l’axiome selon lequel l’addition des négations est positive. La fable ne dit-elle pas que le mal se soigne par le mal ? En jouant beaucoup de l’illustration pour le rappeler, "Hideways" a mérité son Méliès d’argent au dernier Festival du film fantastique européen de Strasbourg.
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