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"Thor Ragnarok" : la franchise Marvel persiste dans l'humour et le kitsch

Et de trois ! Depuis 2011, Thor s’est imposé comme une figure centrale de la ménagerie Marvel, au même titre que Iron Man, Captain America et Hulk, avec lesquels il partage par ailleurs la franchise "The Avengers" qui les rassemble tous. C’est à une de ses aventures individuelles qu’invite "Thor Ragnarok", avec à ses côtés Hulk, dans peut-être le film le plus "décalé" de la trilogie.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Tessa Thompson, Tom Hiddleston dans "Thor : Ragnarok" de Taika Waititi
 (Marvel Studios)

Querelle de famille

Les deux premiers opus jouaient déjà la carte de l’humour pour faire passer la pilule d’un dieu nordique muni d’un marteau magique, exilé sur Terre… En même temps, la série réunit à chaque film des acteurs de prestige : Anthony Hopkins (dans le rôle d’Odin, père de Thor), Nathalie Portman (absente du 3), rejoints dans "Ragnarok" par Cate Blanchett en somptueuse Hela déesse de la mort, et Jeff Goldblum en dictateur excentrique d’une planète folle.
Autant dire que l’on ne s’ennuie pas dans ce collier de perles d’action tonitruant, où les dieux nordiques se querellent comme dans une gigantesque crise familiale aux dimensions cosmiques. Le réalisateur néo-zélandais Tanka Waititi apporte une indéniable et irrésistible touche kitsch au film, dans ses décors improbables qui parodient le style du créateur de bande dessinée Philippe Druillet. On pense aussi au catastrophique "Flash Gordon" (1981) de Mike Hodges. Le tout enrubanné de couleurs "flashy", alors que d’autres scènes, plus proprement mythologiques (la fin des Valkyries), ou rattachées à Hela, relèvent, elles, de la pure "dark fantasy", évocatrice de l'illustrateur Luis Royo.
Cate Blanchett dans "Thor Ragarok" de Taika Waititi
 (Marvel Studios)

Haut en couleur

Assez rare sur les écrans, c’est avec grand plaisir que l’on retrouve Jeff Goldblum ("La Mouche", "Jurassic Park"), dans le rôle du Grand maître, personnages récurrent de chez Marvel (vu dans "Les Gardiens de la Galaxie 2" dans l’après-générique de fin). Un personnage haut en couleur, dans lequel l’acteur cabotine sans à foison comme il se doit. La part belle est aussi donnée aux femmes, avec la maléfique et retord Hela, mais aussi Valkyrie (Tessa Thompson), la dernière des guerrières du Walhalla (résidence des dieux nordiques). Une tendance très actuelle et bienvenue, qui permet d’attirer les spectatrices dans un genre plutôt gonflé à la testostérone…
Tessa Thompson dans "Thor Ragnarok" de Taika Waititi
 (Marvel Studios 2017)
Si les films Marvel sont calibrés, leur tendance à l’humour et à l’autodérision est devenue une marque de fabrique. On la retrouve naturellement dans "Thor" depuis 2011. "Thor Ragnarok" surfe donc du même coup sur les parodiques "Gardiens de la galaxie". Toute l’équipe s’y adonne à cœur joie, aussi bien les concepteurs visuels que les acteurs. Et au premier chef le réalisateur Tanka Waititi, dont l’univers "déjanté" et débridé booste une franchise en la ripolinant au gloss fluo.
Jeff Goldblum et Tom Hiddleston dans "Thor Ragnarok" de Taika Waititi
 (Marvel Studios 2017)

LA FICHE

Genre : Science-fiction
Réalisateur : Taika Waititi
Pays : Etats-Unis
Acteurs :  Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Cate Blanchett, Idris Elba, Jeff Goldblum, Tessa Thomson, Karl Urban, Mark Ruffalo, Anthony Hopkins, Benedict Cumberbach
Durée : 2h10
Sortie : 25 octobre 2017

Synopsis : Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.

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