Un "Tarzan" numérique bien terne
Film d’animation allemand de Reinhard Klooss – Durée : 1h34 – Sortie : 19 février 2014
Synopsis : Au cœur d’une forêt africaine, John Greystoke a découvert une étrange météorite qui semble être la source d’une énergie colossale. En essayant d’en prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son tout jeune fils, Tarzan, survivra, perdu au milieu de la jungle. Recueilli par Kala, une femelle gorille, Tarzan est devenu un jeune homme fort et agile. Pour la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains, notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue…
Filmés par 60 caméras, les comédiens ont endossé des tenues saisissant chaque subtilité de leurs gestes et de leurs attitudes pour les restituer dans un univers numérique sur des personnages d’animation. De la haute voltige pour un résultat finalement assez banal. Steven Spielberg avait utilisé la même technologie pour son Tintin… sans que l’on soit davantage bluffé. Le résultat donne une allure un peu saccadée et empruntée aux personnages mi-humains, mi-numériques, dont la valeur ajoutée est discutable. L’histoire a été revisitée, privilégiant des thèmes contemporains et des accents écolos. Tarzan – dont toute l’enfance dans la jungle est rapidement expédiée – devient un rempart face aux visées mercantiles d’un businessman prêt à tout pour récupérer l’énergie d’une comète enterrée dans la forêt vierge, quitte à saccager faune et flore… High-tech et vert donc, ce Tarzan ressuscité par la production allemande… mais, au delà de la technologie, le film se révèle d'une facture très conventionnelle : une voix off un peu plan-plan et un scénario sans subtilités. On peut être sensible à l’animation, aux couleurs… mais la faiblesse du scénario exclut d’office les adultes de la fête.
Quitte à s’attaquer à un mythe, autant proposer un projet ambitieux, un grain de folie. Ni l’un, ni l’autre ne se voient à l’écran. Ce Tarzan du XXIe siècle manque singulièrement de magie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.