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Taxation à 75% censurée : "Ça ne change rien", pour Depardieu

Samedi, le Conseil constitutionnel a censuré la taxation à 75% pour les plus riches contribuables, la mesure la plus emblématique -et controversée- promise par le candidat François Hollande. Pas de quoi faire revenir le comédien français, installé depuis peu en Belgique.
Article rédigé par franceinfo - Annie Yanbékian (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gérard Depardieu en mars 2012.
 (Alfred/Sipa)

Les "Neuf Sages", comme on surnomme les membres du Conseil, avaient été saisis par les parlementaires UMP. Ils ont jugé que la taxe de 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros, prévue pour deux ans dans le budget 2013, méconnaissait le principe d'égalité des charges. Elle devait être prélevée auprès de chaque personne physique alors que l'impôt sur le revenu l'est "par foyer".

De son côté, le gouvernement a promis de rétablir la taxe à 75% dans une nouvelle version. Le président François Hollande a accueilli "sereinement", selon son entourage, cette censure que la droite assimile à un "camouflet". Il a immédiatement demandé au Premier ministre de préparer "un nouveau dispositif" pour "rétablir une taxation exceptionnelle sur deux ans, 2013 et 2014".

Gérard Depardieu ne compte pas revenir en France
Dimanche dans "Le Parisien", Gérard Depardieu a réagi à ce coup de théâtre. "Il faut les laisser parler", a-t-il lancé en parlant des responsables politiques. "Tout cela m'est complètement égal. Cela ne change rien."

L'annonce récente du déménagement, qualifié d'"exil fiscal", du célèbre interprète de "Jean de Florette" ou "Cyrano de Bergerac" dans le village belge de Néchin, proche de la frontière française, ne cesse de susciter commentaires, controverses et autres tribunes dans les médias.

Après avoir fait fulminer une grande partie de la classe politique, cet "exil" a amené des personnalités du cinéma, de Philippe Torreton à Catherine Deneuve, à prendre parti, voire à se critiquer avec virulence par journaux interposés. Jusqu'à cette dernière tribune d'un professionnel du cinéma, dans "Le Monde", remettant en question la manière dont les stars du cinéma sont rémunérées en France (voir notre dernier article sur cette polémique au long cours, publié samedi)

Dernière réaction en date dans le monde du spectacle, celle du chanteur Didier Barbelivien (proche de Nicolas Sarkozy), qui a toujours payé ses impôts en France. Il estime, dans le journal "Le Parisien", qu'"il y a des réformes de fond plus importantes à faire pour trouver de l'argent".

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