La comédie américaine "The Interview" est "un acte de guerre", selon la Corée du Nord

Que James Bond s'en prenne à la Corée du Nord (dans Meurs un autre jour), passe encore, mais James Franco et Seth Rogen, pas question. Pyongyang ne digère pas la bande-annonce de The Interview, la nouvelle comédie portée par le duo potache déjà auteurs de Délire Express ou C'est la fin. Le film, qui doit sortir à l'automne, raconte la mission de deux journalistes de la télévision américaine, envoyés en Corée du Nord par la CIA pour assassiner le leader du régime communiste, Kim Jong-un.

Dans un communiqué diffusé mercredi 25 juin par l'agence officielle KCNA, un porte-parole de la diplomatie nord-coréenne qualifie les réalisateurs Seth Rogen et Evan Goldberg de "gangsters" et réclame la censure de The Interview. "La réalisation et la diffusion d'un film mettant en scène un attentat contre notre leader (...) constituent un acte de terrorisme et un acte de guerre absolument intolérables", dénonce-t-il. La Corée du Nord menace "de représailles impitoyables" les Etats-Unis, si la sortie n'est pas interdite.

Kim Jong-un regardera quand même le film

"Il y a une certaine ironie dans cette intrigue qui montre le désespoir du gouvernement et de la société américaine. Un film sur l'assassinat d'un dirigeant étranger renvoie à ce que les Etats-Unis ont fait en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Ukraine, ajoute le porte-parole avant de lancer une ultime menace. Le président Obama devrait être prudent, l'armée américaine pourrait vouloir l'assassiner lui aussi."

Le porte-parole concède toutefois que le dirigeant nord-coréen regardera "sûrement" le film. Ce qui réjouit Seth Rogen.

Apparently Kim Jong Un plans on watching #TheInterview. I hope he likes it!! http://t.co/5VrsgYlydE

— Seth Rogen (@Sethrogen) June 20, 2014