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"Titanic" : Jack aurait pu survivre, reconnaît James Cameron pour les 25 ans du film

Le film "Titanic" fête ses 25 ans et revient en salles une semaine avant la Saint-Valentin. L'occasion pour le réalisateur James Cameron d'évoquer la mort controversée de Jack à la fin du film.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
La célèbre scène de fin du film "Titanic" (1997) de James Cameron avec Leonardo Di Caprio et Kate Winslet. (ARCHIVES DU 7EME ART)

A 68 ans, James Cameron nourrit peu de regrets en tant que réalisateur : sa carrière l'a amené à enfanter trois des quatre plus gros succès en salles du cinéma mondial, dont l'incontournable Titanic, qui fête ses 25 ans.

Mais à la veille du retour sur grand écran de ce blockbuster, dans une édition anniversaire, le Canadien confesse qu'il aurait conçu ce drame différemment, s'il avait pu prévoir l'indignation des fans, outrés par la mort tragique du héros, Jack, à la fin du film. "Vu ce que je sais maintenant, j'aurais créé un radeau plus petit, pour qu'il n'y ait aucun doute !", s'amuse-t-il.

Débats passionnés autour de la mort de Jack

Un quart de siècle après sa sortie, les débats font toujours rage entre fans. Beaucoup maintiennent mordicus que l'amoureux transi incarné par Leonardo DiCaprio n'aurait jamais dû mourir après le naufrage du paquebot. Il lui suffisait de monter sur le radeau improvisé pour sauver sa dulcinée, Rose. Au lieu de cela, le joli cœur décide que la porte sur laquelle flotte le personnage joué par Kate Winslet n'est pas assez grande pour deux, et se sacrifie pour la sauver des eaux glaciales de l'Atlantique nord.

Persistante, la polémique entourant sa mort n'est qu'un exemple de la manière dont l'histoire du Titanic "semble ne jamais s'arrêter pour le public", a estimé Cameron lors d'une conférence de presse avant le retour du film sur grand écran cette semaine. "Il y a eu des tragédies bien plus importantes depuis le Titanic et son naufrage causé par une collision avec un iceberg en 1912", ajoute-t-il, en mentionnant les deux guerres mondiales qui ont endeuillé le XXe siècle. "Mais le Titanic a cette sorte de qualité romanesque durable, presque mythique". Le réalisateur poursuit : "Je crois que cela a à voir avec l'amour, le sacrifice et la mort", en pointant "les hommes qui n'ont pas embarqué à bord des canots de sauvetage pour que femmes et enfants puissent survivre."

Test de la théorie des fans grandeur nature 

Pour le 25e anniversaire du film, sorti en décembre 1997, le réalisateur a testé la théorie des fans, grâce à un essai grandeur nature dans un bassin d'eau glaciale, avec deux cascadeurs et une réplique exacte de la porte ayant servi pour le tournage. Lors de cette performance, accomplie pour un documentaire réalisé par National Geographic, les deux figurants reprenant les rôles de Rose et Jack étaient équipés de plusieurs thermomètres pour mesurer la vitesse à laquelle ils seraient victimes d'hypothermie.

L'expérience a révélé que le destin tragique de Jack n'était pas inéluctable. Un premier test où le vagabond s'accroche à la porte sans monter dessus, comme dans le film, confirme qu'il serait mort d'hypothermie. Mais un second test, où les cascadeurs arrivent à trouver un équilibre sur la porte pour maintenir leurs torses - et donc leurs organes vitaux - hors de l'eau, suggère que Jack aurait pu être sauvé. Dans ce scénario, "il aurait peut-être pu tenir jusqu'à l'arrivée du canot de sauvetage", admet le réalisateur. "Verdict final ? Jack aurait pu éventuellement survivre. Mais cela dépend de nombreuses variables".

Le talent Cameron 

Pour son retour en salles une semaine avant la Saint-Valentin, cette tragique histoire d'amour n'inclut pas pour autant de fin alternative. Cela ne devrait pas l'empêcher d'ajouter à ses recettes vertigineuses: avec 2,2 milliards de dollars au box-office mondial, Titanic est le troisième plus gros succès de l'histoire en salles, derrière le film de super-héros Avengers : Endgame et un autre mastodonte de James Cameron, Avatar.

En incluant le deuxième volet de la saga, Avatar: la voie de l'eau, actuellement en salles et dont les recettes vont bientôt dépasser celles de Titanic, Cameron a récolté avec ses trois plus gros films 7,25 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB des Bermudes. Des chiffres que le réalisateur s'emploie à relativiser. "Je vous accorde que 100 millions de notre box-office (sur Titanic) est dû au charme de Leonardo DiCaprio sur les adolescentes de 14 ans", plaisante-t-il.

Au-delà d'avoir fait sa fortune, Titanic et ses trois heures a surtout laissé un autre héritage. "Avant Titanic, la doxa (...) voulait qu'un film long ne puisse pas rapporter de l'argent", remarque Cameron. Le blockbuster a prouvé le contraire, ouvrant la voie au premier Avatar et à ses trois heures de fable écologique, acclamée par le public. Le second volet de la saga dure désormais "trois heures et douze minutes", souligne Cameron. "Et il a beaucoup de succès."

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