: Vidéo Comment Tahar Rahim est devenu Charles Aznavour
Comme l'explique Tahar Rahim, interpréter Charles Aznavour a été "le plus challengeant de tout mon chemin d'acteur". "C'est la raison pour laquelle j'ai eu très peur... J'ai failli ne pas le faire", admet-il. Au-delà du travail technique colossal, c'était surtout l'ampleur de la tâche d'incarner une telle icône qui l'effrayait. "C'est une icône qui représente la France dans le monde depuis tant de décennies, qui est connu de tous et aimé de tous, donc parfaitement reconnaissable", souligne l'acteur.
Maîtriser le phrasé et le rythme d'Aznavour
Pour se préparer, Tahar Rahim s'est astreint à un entraînement physique et vocal draconien. "Le tout, c'est 6 à 8 heures par semaine pour le chant, avant le tournage", explique-t-il. Sans compter les 4 heures hebdomadaires consacrées au piano. Côté maquillage, il fallait compter entre 3 et 4 heures par jour pour appliquer les prothèses, perruques et autres artifices permettant de reproduire les traits d'Aznavour. "Ça demande un travail de minutie de la part des prothésistes et maquilleurs", souligne Tahar Rahim.
Au-delà de l'apparence physique, l'acteur devait aussi parfaitement maîtriser le phrasé, le rythme et les intonations si particulières du chanteur. "Charles, lui, disait: 'Ce n'est pas à moi de suivre l'orchestre, c'est à lui de me suivre.' Donc il démarrait quand il voulait", raconte Tahar Rahim. Un défi de taille qui l'a "rendu complètement dingue" tant "le rythme, la voix, le placement" d'Aznavour étaient complexes à reproduire fidèlement. Des chansons comme "Le Feutre toupé" avec son rythme swing soutenu ont été particulièrement ardues à interpréter.
Grâce à un travail acharné sur tous les aspects - physique, vocal, gestuelle - Tahar Rahim est parvenu à réaliser une performance bluffante, saluée par la critique, pour donner vie à l'immense Charles Aznavour sur grand écran.
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