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Vidéos Michael Lonsdale : retour sur sept rôles mémorables

Parmi les dizaines de personnages qu'a incarnés Michael Lonsdale au cours de sa longue carrière, voici sept rôles dont on se souviendra.

Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture
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L'acteur français Michael Lonsdale à la 36e cérémonie des César, où il obtient son premier César (Meilleur acteur dans un second rôle) pour "Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois, le 25 février 2011 à Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

L'acteur Michael Lonsdale, mort lundi 21 septembre 2020 à l'âge de 89 ans, a travaillé avec les plus grands réalisateurs français et étrangers : particulièrement fidèle à Jean-Pierre Mocky et Joseph Losey, il a tourné plus de 130 films au cours de sa carrière. Sa filmographie est éclectique, d'autant que sa maîtrise de l'anglais lui permettait de tourner dans des films anglophones, allant de films d'auteur aux comédies grand public, passant de François Truffaut à Steven Spielberg et de Luis Buñuel à Dino Risi. Voici sept de ses rôles les plus marquants.

1"Baisers volés" de François Truffaut (1968)


C’est grâce à deux films de François Truffaut sortis la même année, en 1968, que Michael Lonsdale va percer. Après La mariée était en noir, un film de vengeance hommage au maître du suspens Alfred Hitchcock, Michael Lonsdale reprend du service dans Baisers volés, second volet de la saga des aventures d’Antoine Doinel. Michael Lonsdale y est génial Monsieur Tabard, patron d’un magasin de chaussures snob et petit bourgeois, peu apprécié et moqué par ses employés. 



2"Hibernatus" d'Edouard Molinaro (1969)

Dans cette comédie à succès avec Louis de Funès, Michael Lonsdale est le professeur Loriebat, spécialiste mondial de l'hibernation artificielle. Preuve s'il en était de l'éclectisme de l'acteur.

3"Le Fantôme de la liberté" de Luis Buñuel (1974)

Dans ce film surréaliste et onirique, on voit Michael Lonsdale dans une scène non moins surréaliste. Adepte du SM, avec pantalon découpé aux fesses, il va perturber la conversation d’un groupe de moines en se faisant copieusement fouetter sous leurs yeux par sa maîtresse, avec laquelle il forme un couple exhibitionniste.

4"Indian Song" de Marguerite Duras (1975)

Dans ce film, il est le vice-consul de Lahore qui crie son amour à Anne-Marie Stretter, ex-femme de l’ambassadeur. Cette dernière est jouée par Delphine Seyrig dont Michael Lonsdale était très épris sans retour dans la vraie vie. Dans Le Dictionnaire de ma vie, paru en 2016, l'acteur écrivait "J’ai vécu un grand chagrin d’amour et ma vie s’en est trouvée très affectée. La personne que j’ai aimée n'était pas libre… je n’ai jamais pu aimer quelqu’un d’autre. C’était elle ou rien et voilà pourquoi, à 85 ans, je suis toujours célibataire ! Elle s’appelait Delphine Seyrig."



5"Moonraker" (James Bond) de Lewis Gilbert (1979)

Dans ce James Bond, l’agent 007 joué par Roger Moore enquête sur la disparition d’une navette spatiale américaine. Michael Lonsdale incarne "le méchant" Sir Hugo Drax, qui entend éliminer l’espèce humaine de la terre et la repeupler avec une humanité sélectionnée selon ses critères. Il joue ce mégalomane cruel et ce monstre froid avec beaucoup de retenue et d'efficacité. 



6"Munich" de Steven Spielberg (2005)

Dans ce film inspiré des événements en marge des Jeux olympiques d'été de 1972 à Munich, où des Palestiniens membres du groupe Septembre noir prirent en otages et tuèrent onze athlètes de la délégation israélienne, Michael Lonsdale joue le mystérieux "papa", le père de l’informateur français Louis (incarné par Mathieu Amalric) qui livre informations secrètes… et tours de main culinaires.

7"Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois (2010)

Catholique fervent, Michael Lonsdale a incarné de nombreux hommes d'église tout au long de sa carrière, notamment un cardinal dans Galileo, un abbé dans Le nom de la rose, l’archange Gabriel dans Ma vie est un enfer, un prêtre dans Les Fantômes de Goya. Dans Des hommes et des dieux, inspiré de l'assassinat des moines cisterciens de Tibhirine en Algérie en 1996, il incarne le Frère Luc, qui soigne les enfants et réconforte ses confrères avec de la musique et du vin pour leurs derniers instants. Un rôle qui lui vaudra son seul et unique César, celui de Meilleur acteur dans un second rôle, en 2011.

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