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Vidéo Un court-métrage choc dénonce la "lâcheté ordinaire" des personnes témoins d'un viol

Intitulé "Je suis à l'heure", ce film montre l'inaction d'un homme, témoin d'un viol dans un train de banlieue.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le court-métrage "Je suis à l'heure" dénonce l'inaction des personnes témoins d'un viol. (ISABELLE QUINTARD, FABIEN MOTTE / "JE SUIS A L'HEURE")

"Et si ça nous arrivait, si nous étions le témoin d'une scène pareille ?" Pour dénoncer l'indifférence de certains face à un viol, les réalisateurs Isabelle Quintard et Fabien Motte ont produit un court-métrage, repéré par le site Madmoizelle, lundi 27 octobre.

Une femme violée dans l'indifférence des voyageurs

Intitulé Je suis à l'heure, ce petit film est en compétition pour le Nikon Film Festival. Il retrace l'histoire d'un homme d'apparence banale, que l'on découvre sur un quai de gare en direction de la Défense, le quartier d'affaires parisien, où il doit se rendre pour un entretien d'embauche.

Attention, cette vidéo peut heurter.

Installé dans le wagon de son train de banlieue, la musique à fond dans les oreilles, le héros entend malgré tout une altercation entre deux personnes, que l'on ne voit jamais à l'image. "Je n'ai pas envie de discuter s'il vous plaît", dit la victime, une femme, à l'homme qui l'importune avec insistance.

"L'incarnation de la lâcheté ordinaire"

Mais l'agresseur n'a que faire de ses protestations. Le héros du court-métrage finit par couper sa musique et les bruits qu'il entend ne laissent aucun doute sur la scène qui se joue à quelques mètres de lui : la femme subit un viol, mais personne dans la rame, y compris lui, ne réagit.

"Ce n'est ni un salaud, ni un héros, explique la réalisatrice Isabelle Quintard à Madmoizelle. C'est l'incarnation de la lâcheté ordinaire." Car ce scénario, fictif, trouve son origine dans une histoire bien réelle : en avril dernier, un homme de 19 ans avait agressé sexuellement une femme dans le métro de Lille (Nord), sous le regard passif des autres voyageurs

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