: Vidéo "Vert", "Bio", "Propre"⊠Les entreprises sont-elles aussi durables qu'elles ne le prétendent ?
Dans son documentaire "L'illusion verte", le réalisateur allemand Werner Boote pointe le "greenwashing". Un procédé employé par certaines entreprises pour verdir leur image.
PĂ©trole "vert", huile de palme "durable", voiture "propre"⊠Certaines entreprises se prĂ©sentent comme plus durables qu'elles ne le sont rĂ©ellement. Ă travers son documentaire "L'Illusion verte", le rĂ©alisateur Werner Boote fustige ce "greenwashing".
Pour le cinĂ©aste, depuis que l'environnement est devenu une des prĂ©occupations fondamentales de la sociĂ©tĂ©, certains entrepreneurs n'ont rien mis en place pour freiner leur impact et ont prĂ©fĂ©rĂ© divulguer "des mensonges verts." Ils auraient adoptĂ© des outils de marketing fallacieux pour leurrer les consommateurs impuissants. En effet, selon lui, le client est facilement dupĂ© par ces stratĂ©gies car il ne peut ĂȘtre "un expert" au sujet de toutes les lois associĂ©es aux produits qu'il achĂšte. Â
Outrepasser la juridictionÂ
Dans son documentaire, on peut y voir une forĂȘt tropicale rĂ©duite en cendres au profit d'un producteur d'huile de palme. TĂ©moin de cette faune et de cette flore calcinĂ©es, il dit avoir vĂ©cu "un moment trĂšs choquant." Il a appris par la suite que cette huile Ă©tait vendue dans toute l'Europe sous l'appellation "durable".
Face Ă ce constat alarmant, il explique que "n'importe qui peut faire son propre label, il n'y a pas de rĂ©gulation." D'aprĂšs Werner Boote, les entreprises mettent tout en Ćuvre pour trouver des alternatives Ă la juridiction dans le but de produire Ă moindre prix. Et leurs mĂ©thodes pour contourner la loi sont frĂ©quemment dĂ©lĂ©tĂšres pour l'homme et son environnement.
Le rĂ©alisateur promeut une prise de conscience gĂ©nĂ©rale afin de faire pression sur les lobbys industriels qui adoptent ce marketing vert Ă mauvais escient. "Ce n'est pas juste et notre droit est de dire 'stop'", souligne Werner Boote.Â
Lancez la conversation
Connectez-vous Ă votre compte franceinfo pour commenter.