Crise sanitaire : la colère et l’incompréhension du monde de la culture
Le gouvernement a décidé de prolonger la fermeture des théâtres, cinémas et musées qui devaient rouvrir leurs portes mardi 15 décembre. Les professionnels du secteur sont réunis place de la Bastille, à Paris.
"Ces artistes, ces professionnels qui m’entourent ne travaillent plus depuis des semaines voire des mois, commente Sandrine Aramon, journaliste France Télévisions, en duplex depuis la place de la Bastille (Paris), mardi 15 décembre. Sentiment d’injustice et ils le répètent, aucun foyer de contamination enregistré dans les théâtres, les musées, les cinémas et autres salles de concert." Parallèlement à cette mobilisation nationale, "syndicats et artistes entendent déposer un recours devant le conseil d’État afin de contester la prolongation de la fermeture de ces lieux culturels", ajoute la journaliste. Le monde de la culture, "qui pèse 47 milliards d’euros", rappelle Sandrine Aramon, "a le sentiment d’être sacrifié sur l’autel de la crise sanitaire".
Incompréhension des artistes
"J’ai joué devant un public qui était entièrement masqué, on arrive dans le théâtre, on se lave les mains […], tous les gens portent le masque, je n’ai pas vu une seule personne dans le public l’enlever", témoigne l’humoriste Christophe Alévêque. Nicolas Rihet, distributeur chez Alba Films, se dit quant à lui "très inquiet de l’après" et craint une réouverture "très compliquée et très difficile à situer dans le temps". Le comédien François Morel partage sa "colère". "On se sent un peu servir à rien quand on n'est pas sur notre lieu de travail", conclut-il.
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