Feuilleton : terres de sel (1/5)
L'homme a toujours cherché à se procurer du sel. France 2 vous emmène à la découverte des terres de sel et de leurs récoltes d'exception au fil des saisons. Direction Guérande (Loire-Atlantique), où les salines ont bien failli disparaître.
Il vient de l'océan Atlantique pour se perdre sur les côtes bretonnes. Le sel de Guérande (Loire-Atlantique) est devenu en deux millénaires un incontournable des tables françaises. Charlotte Lefeuvre est paludière. Elle récolte le sel dans un marais de la presqu'île. L'été, pas de vacances pour elle. C'est la pleine saison. Chaque jour, quand le temps est au sec, elle explore tous ses petits bassins, les œillets. Le sel de mer s'est concentré au fond des bassins en formant des cristaux : c'est le gros sel. Plus rare, plus blanche, la fleur de sel est la pépite des marées. Le but est de récupérer cette fine pellicule de cristaux qui se forme à la surface de l'eau. La fleur de sel est rincée sur place, puis séchée au soleil.
10 000 tonnes de sel produites chaque année
Les paludiers de Guérande produisent 20 fois plus de gros sel que de fleur de sel. La production est restée artisanale. Les salines de Guérande ont failli disparaître dans les années 1970. La menace vient surtout de l'explosion touristique et d'un projet de rocade qui prévoit de bétonner les marais salants. Une poignée d'irréductibles se bat pour leur survie, comme la famille de Charlotte. Chez elle, le métier de paludier se transmet depuis plusieurs générations. Sa mère fut la première femme de la famille à l'exercer. Aujourd'hui, un paludier sur dix est une femme. Près de 10 000 tonnes de sel sont produites chaque année sur ces praires marines. Un patrimoine riche en biodiversité aujourd'hui préservé. Les 350 paludiers veillent au grain.
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