Gastronomie : le "Train Bleu" à Paris, un embarquement direct pour la Belle Époque
Sur les quais de la gare de Lyon à Paris, les voyageurs débarquent chaque jour en masse. Dans le hall, il suffit de gravir le grand escalier et de pousser la porte pour que le temps s’arrête. Dans la brasserie "Le Train Bleu", un autre voyage commence. Chaque matin, les troupes se mettent en ordre sous la houlette du directeur de salle, Cyril Gibon. Prévisions du jour : 250 couverts le midi, et 260 le soir. Le ballet de gilets noirs et nœuds papillon est ainsi ininterrompu depuis un siècle. À chaque service, 30 serveurs se croisent, dans une chorégraphie réglée au cordeau.
Le gigot, star de la maison
Cyril Gibon veille même à la préparation du tartare de bœuf. "Il faut avoir l’œil à tout", assure-t-il. La brasserie est l’une des dernières à pratiquer le service à la française. Le maître d’hôtel découpe les viandes à la table. Le gigot, star de la maison, arrive dans son écrin d’argent. Chaque jour, toute la planète se donne rendez-vous au "Train Bleu". La gare de Lyon a été construite en 1900, à l’occasion de l’Exposition universelle. Au premier étage, le "Buffet de la Gare" deviendra par la suite le "Train Bleu", en référence à un train qui reliait Paris à Nice (Alpes-Maritimes) de nuit.
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