Le couscous pourrait faire son entrée au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco
Algérie, Maroc et Tunisie revendiquent fermement être le berceau de ce plat à base de semoule de blé dur.
Le couscous va-t-il bientôt faire partie du patrimoine mondial ? Lundi 22 janvier, des experts des pays du Maghreb ont annoncé le lancement d'un projet commun, afin de faire classer cette spécialité culinaire d'Afrique du Nord à l'Unesco. Et le sujet est hautement symbolique : Algérie, Maroc et Tunisie revendiquent fermement être le berceau de ce plat à base de semoule de blé dur. Une candidature collective serait un geste fort.
"Le dossier du classement du couscous en tant que patrimoine universel est un projet commun aux pays du Maghreb", a déclaré l'un des experts, Slimane Hachi, à l'agence de presse d'Etat algérienne APS. Son montage est en cours et des réunions d'experts de ces pays se tiendront prochainement".
Un plat qui remonte à l'Antiquité
Interrogée par l'APS, Ouiza Gallèze, chercheuse au CNRPAH, a évoqué "l'ancestralité" du couscous, "plat plusieurs fois millénaire" et "sa transculturalité, car il appartient à plusieurs peuples". Le couscous remonterait à l'Antiquité, selon cette chercheuse.
Un classement du couscous par l'Unesco serait "un moyen de raffermir les liens solides entre les peuples (du Maghreb), dans le sens où ils répondent aux mêmes traditions par les mêmes expressions culinaires", a-t-elle souligné. Apporté en France au début du XXe siècle par les premiers travailleurs venus d'Algérie, puis par les pieds-noirs à l'indépendance de l'Algérie en 1962, le couscous est devenu l'un des plats préférés des Français, selon plusieurs études.
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