Savoir-faire : le succès des liqueurs artisanales de Provence
Après la récolte du thym, une autre opération débute, dans les Alpes de Haute-Provence. Reportage sur le plateau de la montagne de la Lure, puis au sein d'une distillerie centenaire aux méthodes traditionnelles.
Dans les collines des Alpes de Haute-Provence, à Forcalquier, le thym offre aux cueilleurs un bouquet d'arômes et de saveurs. Il faut se lever tôt pour récolter la petite fleur violette, et user du sécateur avec finesse. "Il faut vraiment qu'il soit en fleurs, et on va aller couper le plus proche possible de la feuille et des fleurs parce qu'on ne veut pas qu'il y ait de bois", explique Antoine Robert, co-propriétaire des Distilleries de Provence. Le thym est l'ingrédient principal de la Farigoule, une liqueur ancestrale.
30 000 litres de liqueur de thym produits chaque année
Elle est fabriquée dans une distillerie créée en 1881, qui emploie aujourd'hui 39 salariés. "C'est le thym qui va macérer pendant 15 jours", explique Sébastien Stoppa, maître macérateur. La macération servira également à 15 autres digestifs, comme le pastis. Ensuite, seule la partie solide est distillée, dans un alambic en cuivre. Un savoir-faire qu'Yves Raffatelli tient des anciens, et pratique depuis 41 ans. À la sortie de la cuve, le nectar maison est prêt ! 30 000 litres de liqueur de thym sont produits chaque année dans la distillerie, qui réalise neuf millions d'euros de chiffre d'affaires. Les alcools de Provence, qui gagnent des parts de marché, s'exportent dans 80 pays.
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