: Vidéo Plongée dans l'enfer des cuisines

Dans les cuisines des restaurants, la pression est souvent présente. Mais dans ces univers clos, les choses tournent parfois mal. Aujourd'hui, Franziska Poletti ne cuisine plus. Elle rêvait pourtant de devenir chef. "Le harcèlement moral et physique que j'ai subis m'a fait arrêter la cuisine", confie l'ancienne étudiante d'une grande école de gastronomie à France 2. Un stage dans un restaurant étoilé de Paris a tout anéanti. La jeune femme était constamment insultée par son supérieur. Un jour, son demi-chef l'a giflée et elle a craqué. "Pendant un certain moment, j'ai pensé qu'il avait détruit ma vie", dit-elle avec émotion. Après une tentative de suicide, elle a tout plaqué.

L'omerta du milieu

Les souffre-douleur des cuisines portent très rarement plainte. "Ils ont peur d'être reconnus. Lorsque l'on parle de ces choses-là, on casse une forme de mythe, d'omerta du milieu. Ensuite, on est souvent black-listé", explique Franck Pinay Rabaroust, rédacteur en chef de Atabula.
Dans sa cuisine, le chef Éric Guérin accueille des jeunes en détresse, dégoûtés après des expériences difficiles. Lui-même a subi des humiliations en début de carrière. Désormais, il veut soutenir ses apprentis et tient à travailler dans un bon climat. Il y a de la pression, mais la brigade reste sereine, et la recette marche : son restaurant vient de décrocher sa première étoile.