Quand Balthus, le sulfureux, peignait des petites filles
Disparu il y a 20 ans, Balthus adorait peindre de très jeunes filles. Pourrait-il encore le faire aujourd'hui ?
Ses peintures se vendent à pris d'or : 19 millions de dollars pour un tableau en 2020 à New-York (Etats-Unis), 2,5 millions d’euros à Paris pour un ensemble de dessins, mardi 8 décembre. Mais le peintre Balthus est aussi un habitué des scandales. En 2017, une pétition en ligne à New-York exigeait le décrochage d’un de ses tableaux, accusé d’érotiser l’enfance...
Un artiste controversé
De 1953 à 1961, à environ 47 ans, il fuit la vie parisienne et s’installe pour travailler au château de Chassy, dans le Morvan. Sa nièce par alliance, muse et modèle depuis l'âge de 10 ans, Frédérique Tison, l’accompagne dans cette retraite artistique. "Quand elle arrive à Chassy, elle a à peu près 17 ans, elle a fui le domicile de ses parents pour rejoindre Balthus et elle va vivre avec lui jusqu’en 1966", raconte Bruno Jaubert, directeur du département art moderne d’Artcurial. Considéré comme un peintre sulfureux, Balthus a toujours aimé peindre de très jeunes filles érotisées. Aurait-il pu faire ses peintures aujourd’hui ? Pas forcément. "L’idée que l’art n’ait rien à voir avec la morale […] c’est une idée qui est en train de disparaître", juge Carole Talon-Hugon, spécialiste de la philosophie de l’art et de l’esthétique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.