Culture : décès de Philippe Tesson, une plume à rebrousse-poil

Philippe Tesson, dans un théâtre : une image moins connue du personnage, qui fait sûrement la synthèse de sa carrière. Le théâtre de Poche-Montparnasse, qu'il avait racheté en 2010, lui rappelait les conférences de rédaction dont il était le metteur en scène. Au journal Combat, il était en 1968 un rédacteur en chef déjà très théâtral. Volontiers irrévérencieux à Combat, il sera condamné 32 fois pour offense au général de Gaulle. 

Homme de théâtre déguisé en journaliste

Il s'est ensuite exercé au Quotidien de Paris, résolument anti-mitterrandiste. Passionné de culture et homme de presse dans l'âme, il a lancé les "Nouvelles littéraires" en 1976, puis plus tard l'émission de télévision "Ouvrez les guillemets", aux commandes de laquelle il fait le spectacle. Quand il décrochait le premier rôle sur un plateau, Philippe Tesson, provocateur et sans filtre, s'en donnait à cœur joie. Père de l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson et infatigable homme de théâtre déguisé en journaliste, il avait récemment trouvé l'une de ses meilleures répliques : "Je ne suis pas né pour mourir".