Paris 2024 : le préavis de grève d'artistes pour le 26 juillet est maintenu après une réunion sans accord avec le comité d'organisation des JO

La porte reste ouverte pour un nouveau rendez-vous sans date fixée pour l'instant, selon le syndicat SFA-CGT défendant les artistes.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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La tour Eiffel ornée des anneaux olympiques, célébrant les prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le 17 juillet 2024, à Paris. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO)

Le syndicat défendant les artistes interprètes SFA-CGT a annoncé dimanche 21 juillet en début de soirée qu'il maintenait son préavis de grève pour le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture des JO, à l'issue d'une réunion avec Paris 2024 qui n'a rien donné.

"On n'a vraiment aucune évolution à l'issue de cette réunion, les ponts ne sont pas rompus, mais rien n'a évolué", a rapporté un membre de ce syndicat. "On va retourner vers les danseurs, mais on n'a rien à leur donner, on reste sur un constat qui n'est pas très positif", a poursuivi cette source. Selon lui, "la porte est restée ouverte" pour se revoir "mais il n'y a pas de date pour une nouvelle réunion".

Conditions "honteuses, sans défraiement"

Le comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 n'a pas pu être joint dimanche soir. Le SFA-CGT dénonce "de criantes inégalités de traitement" entre les artistes recrutés pour les cérémonies. Le préavis de grève porte sur le spectacle du 26 juillet ainsi que sur les prochaines répétitions de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, programmée le 28 août.

Le syndicat dit avoir "alerté" à plusieurs reprises Paname 24, le producteur exécutif des cérémonies, de pratiques contractuelles non conformes à la convention collective" des entreprises artistiques et culturelles. Un membre du SFA avait expliqué mercredi 17 juillet à l'AFP qu'environ "250 à 300 danseurs intermittents du spectacle", sur les 3 000 recrues, ont été embauchés à des conditions "honteuses, sans défraiement, ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins".

"Pourquoi certains artistes non parisiens sont et seront défrayés et logés, quand la majorité d'entre eux – les plus précaires – ne le sera pas, quand bien même ils et elles auraient les mêmes contrats de travail ?", demandait-il. Paris 2024, interrogé mercredi par l'AFP, avait répondu prendre "le sujet des conditions de travail des personnes travaillant pour les Jeux très au sérieux".

"Après vérification, nous avons pu constater que notre prestataire Paname 24 s'est conformé strictement au droit, en appliquant les conventions collectives applicables à la profession de danseur", avait assuré une porte-parole des organisateurs des JO, faisant valoir "un cachet supérieur au minimum conventionnel arrêté".

Le 26 juillet, à partir de 19h30, quelque 3 000 danseurs, musiciens, comédiens prendront d'assaut les berges de la Seine et ses ponts sur un parcours de 6 km jusqu'à la tour Eiffel, pour une cérémonie d'ouverture hors norme, organisée pour la première fois hors d'un stade.

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