Des activistes collent des stickers "relents racistes" sur "Tintin au Congo"

"Produit toxique, relents racistes, peut nuire à la santé mentale." Ces mots sont lisibles sur les autocollants que des membres Groupe d'intervention contre le racisme (GICR) ont apposés sur des exemplaires de Tintin au Congo, lundi 8 décembre. Ils ont réalisé cette opération baptisée "Tintin Toxique" à la Fnac des Halles, à Paris.

Ce collectif souhaite que soit "apposé un bandeau d'avertissement, comme en Grande-Bretagne, pour alerter le lecteur". Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) et membre du groupe du GICR, estime que Tintin au Congo est "particulièrement raciste et même subtilement négationniste" alors que, selon lui, c'est "pratiquement le plus vendu de la série". Voici les explications qu'il a données à l'AFP.

Le caractère raciste de Tintin au Congo a souvent fait débat. En 2012, Le Cran et Bienvenu Mbutu Mondondo, un ressortissant de la République démocratique du Congo vivant en Belgique, avaient demandé aux éditions Casterman et à la SA Moulinsart de cesser toute exploitation commerciale de la bande dessinée. Mais la justice belge avait noté que "Hergé s'est borné à réaliser une œuvre de fiction dans le seul but de divertir ses lecteurs. Il y pratique un humour candide et gentil".

Metronews relève que "Hergé avait lui-même reconnu si ce n’est le 'racisme' de l’ouvrage, du moins ses aspects 'paternalistes', affirmant qu’il avait reproduit une opinion communément répandue en 1930".