"Destiny 2" : une suite sous haute surveillance qui sort sur PC aujourd'hui
"Destiny 2" est un FPS (First Personal Shooter), un jeu de tir à la première personne : le joueur est une réincarnation de Rambo et dézingue d’innombrables ennemis grâce à un arsenal aussi varié que dévastateur. L’action se situe au sein de notre système solaire dans un avenir assez lointain où les extra-terrestres sont légions et pas franchement amicaux. L’humanité est à la peine et doit faire face à une nouvelle menace : l’invasion des Cabals. Ces humanoïdes monstrueux sont dotés d’une technologie supérieure et ont à leur tête Ghaul, un guerrier à tendance despotique qui ne cache pas son ambition de devenir l’empereur de son peuple, même si son ascension passe par l’anéantissement de la race humaine. Il va donc falloir enfiler sa panoplie de Bruce Willis et tenter de sauver le monde.
Le jeu débute par un résumé de l’épisode précédent. Bungie, le studio créateur de la licence, a décidé de brosser ses vétérans dans le sens du poil : ceux qui ont déjà joué au premier "Destiny" ont droit à un descriptif personnalisé de leurs plus beaux exploits incluant leurs partenaires de l’époque. Pour finir de se rafraichir la mémoire, le joueur voit la Tour, un des lieux emblématique du premier opus se faire réduire en cendres. Leur maison en ruine, leurs pouvoirs anéantis, les gardiens sont obligés de fuir. Rien de tel qu’une bonne rébellion sans le sou face à un empire surpuissant pour démarrer un bon Space Opéra !
L’odyssée de l’espace
Les amoureux de "Star Wars", "Star Trek" et autres "Alien" seront dans leur élément au sein de cet univers 100% SF. On prend beaucoup de plaisir à voyager d’une planète à l’autre. Titan et Lo, les satellites de Saturne et Jupiter font partie du voyage mais aussi Nessos, un gros astéroïde dont la végétation luxuriante cache d’impressionnantes ruines Vex. Les décors sont sublimes, on est tour à tour écrasé par la taille de Jupiter dans le ciel puis perdu au milieu d’un océan de méthane sur Titan. Même la terre nous parait exotique : La Zone Morte Européenne reprend tous les codes du genre post apocalyptique. Située en Allemagne, cette ville totalement dévastée est le théâtre d’une guérilla perpétuelle à laquelle il va falloir prendre part.Il en arrive de partout !
Chaque planète abrite une zone franche où les combats sont continus. Lorsque vous êtes dans cette zone, vous côtoyez d’autres joueurs et pouvez, de façon impromptue, participer à un évènement commun. Un vaisseau ennemi est en train d’atterrir ? Des aliens cherchent à ouvrir un portail pour invoquer une créature surpuissante ? Tous les joueurs présents à ce moment peuvent s’unir pour affronter la menace et tenter de la repousser. Même si ce principe n’est pas très nouveau, ces zones à partir desquelles démarrent les missions de la campagne sont en perpétuel mouvement et donnent à la fois un sentiment de vie et d’urgence. Pas de temps mort ni d’endroit ou se reposer. La guerre est partout, tout le temps.Nous partîmes 500…
Pour partir à la guerre, il vaut mieux être nombreux, ne serait-ce que pour se cacher derrière ceux qui passent devant. L’aspect multijoueur a été une des clefs du succès de Destiny et ce nouvel épisode se devait de chouchouter les escouades ludiques. Missions en coopérations ou bastons contre de vrais joueurs, les plus acharnés le disent : c’est à plusieurs que le titre prends de l’ampleur. A vous donc de créer votre équipe ou d’en rejoindre d’autres pour forger votre légende mais surtout pour amasser du butin."Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours"*
Au départ du jeu chacun doit choisir entre 3 types de personnages différents : Titan, chasseur et arcaniste. Ces classes donnent une certaine orientation à votre jeu mais pour progresser il va surtout falloir dénicher du "matos". Armes bien sûr mais aussi pièces d’armures et améliorations entrent pour une bonne part dans la force de votre personnage et donc dans sa capacité à exploser ses ennemis (ou ses petits camarades, c’est selon). Pour cela il faut "farmer", c'est-à-dire refaire inlassablement certaines quêtes pour récolter des "items", du "loot", bref, ce que laisse tomber négligemment le boss de fin de niveau une fois pulvérisé. Et des armes, il y en a : Revolvers, fusils d’assaut, lasers, lance grenades, carabines exotiques en tout genre, tous avec des effets visuels et sonores très travaillés. De quoi faire pleurer d’envie un escadron du GIGN.Le fait que l’on puisse acheter certaines améliorations et que les extensions à venir seront indispensables pour rester compétitif continueront d’agacer ceux qui estiment déjà que le jeu n’est qu’une simple évolution du premier opus. Mais même si les nouveautés ne sont pas flagrantes, "Destiny 2" a quand même corrigé pas mal des défauts de son grand frère et le voyage qu’il nous propose comblera aussi bien les aventuriers de l’espace que les hystériques de la gâchette. Quant à ceux qui ont forgé des escouades légendaires lors du premier épisode, nul doute qu’ils rempileront comme réserviste et continueront à repousser avec ferveurs les hordes d’extra-terrestres revanchards.
• Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
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