Disney rappelle son emblématique patron Bob Iger pour redresser la barre
Il récupère le poste de directeur général qu'il avait laissé à Bob Chapek en 2020, afin d'établir une stratégie pour "une croissance renouvelée".
Le come-back. Le conseil d'administration de Disney a demandé à Bob Iger de reprendre le poste de directeur général qu'il avait laissé à Bob Chapek en 2020. A 71 ans, celui-ci a accepté de reprendre la tête de la firme de Burbank pour deux ans avec l'objectif d'établir une stratégie pour "une croissance renouvelée", a précisé Disney dans un communiqué, dimanche 20 novembre.
"Le conseil a estimé qu'au moment où Disney s'engage dans une période de plus en plus complexe de transformation du secteur, Bob Iger est particulièrement bien placé pour diriger la société à travers cette période charnière", a justifié la présidente du conseil d'administration, Susan Arnold, dans le communiqué. "Je suis très optimiste quant à l'avenir de cette grande entreprise et ravi que le conseil d'administration me demande de revenir", a commenté Bob Iger.
Disney n'a pas détaillé les raisons du départ de Bob Chapek, qui avait pris ses fonctions juste avant la pandémie de Covid-19, précisant seulement que ce dernier avait quitté son poste. Son mandat aura été par la suppression d'un statut administratif favorable pour le parc Disney World en Floride, après avoir critiqué (poussé par ses employés) une loi de l'Etat interdisant d'enseigner des sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre à l'école primaire.
Il a transformé Disney en empire
Bob Iger a dirigé l'entreprise de 2005 à 2020 et était resté président exécutif du conseil d'administration du groupe jusqu'à fin 2021. Sous sa houlette, Disney était devenu un empire du divertissement, entre les acquisitions du studio d'animation Pixar en 2006 (Le Monde de Nemo, Toy Story), de Marvel en 2009 (X-Men, Spider-Man et toute la série des Avengers), de Lucasfilm en 2012 (Star Wars, Indiana Jones) ou de l'essentiel des actifs de la 21st Century Fox en 2019.
Le lancement de Disney+ était l'un de ses derniers faits d'armes. Sous son mandat, la capitalisation boursière de Disney avait quintuplé. Mais ce sont les résultats du groupe sur le marché du streaming qui ont déçu les marchés et ont fait perdre à l'action de Disney plus de 40% depuis le début de l'année. Les plateformes Disney+, ESPN+ et Hulu ont en effet engrangé une perte opérationnelle de près de 1,5 milliard de dollars.
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