Egypte : découverte du fossile d'une nouvelle espèce de baleine amphibienne
Le ministère de l'Environnement a affirmé que cette espèce de baleine capable de marcher sur la terre ferme et de nager dans la mer "était la plus féroce et la plus ancienne d'Afrique".
Des archéologues égyptiens ont découvert le fossile d'une nouvelle espèce de baleine amphibienne datant de 43 millions d'années au Fayoum, au sud du Caire, a indiqué un membre de l'équipe de recherche.
"Il s'agit d'une espèce qui n'était pas connue" des scientifiques, a affirmé le professeur de paléontologie, Hicham Salam, membre de l'équipe de recherche qui a découvert le fossile."C'est la première fois qu'une équipe de recherche arabe, notamment égyptienne, est chargée de documenter une telle découverte", a-t-il ajouté à la télévision jeudi soir.
"Fioumicetus anubis"
La nouvelle espèce de baleine, qui mesurait plus de trois mètres et pesait environ 600 kilos, a été baptisée "Fioumicetus anubis", nom dérivé de son lieu de découverte, Fayoum, et du dieu Anubis, l'une des plus anciennes divinités égyptiennes. Dans un communiqué publié mercredi 25 août, le ministère de l'Environnement affirme que cette espèce "de baleine était la plus féroce et la plus ancienne d'Afrique".
Le fossile a été retrouvé dans la région de Fayoum, une partie de l'Egypte autrefois recouverte d'une mer, où se situe également la Vallée des baleines, qui contient des restes de fossiles "inestimables", selon l'Unesco.
Un témoignage précieux de l'évolution des baleines
"La baleine avait à la fois la capacité de marcher sur la terre ferme et de nager dans la mer", a ajouté le ministère, qui affirme que cette découverte témoigne de l'évolution des baleines, qui étaient des mammifères terrestres avant de devenir des mammifères marins.
"Une étude anatomique du fossile démontre que cette nouvelle espèce de baleine est complètement différente des autres espèces déjà connues", indique encore le ministère. Le mammifère était un "grand prédateur avec de grandes mâchoires puissantes qui lui permettait de contrôler l'environnement dans lequel il vivait".
En plus du ministère de l'Environnement, la mission de recherche égyptienne était soutenue par le ministère de l'Education, ainsi que par l'Université de Mansourah (nord-est). Les autorités égyptiennes annoncent régulièrement des découvertes archéologiques. En 2018, une équipe de scientifiques avait découvert le premier squelette de dinosaure en Afrique datant de plus de 75 millions d'années.
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