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Dans la Loire, les danseurs ukrainiens du cabaret Élégance se mobilisent pour leur pays

Le cabaret Élégance, situé à Renaison dans la Loire, est l'un des plus grands music-halls de France. Dans la troupe, cinq artistes sont ukrainiens et continuent à se produire sur scène, malgré l'inquiétude. Tout le cabaret se mobilise pour venir en aide à la population et aux réfugiés. 

Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

"The show must go on" (le spectacle doit continuer), c'est le credo des artistes ukrainiens de la troupe du cabaret Élégance de Renaison, dans la Loire. Des semaines qu'ils s'inquiètent pour leurs proches restés au pays. Et qu'ils se mobilisent aussi, avec toute l'équipe du cabaret. 

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Dans la Loire, l'inquiétude des artistes ukrainiens {} (FTR)
 Dmytro est danseur. Entre deux représentations, il regarde souvent son téléphone. Pour avoir les dernières nouvelles et contacter sa famille. Comme son frère, qui vit avec sa femme et ses enfants à 150 km de Kiev."Ça fait du mal de voir comment ils vivent en ce moment, mais en même temps cela me fait du bien de les voir en bonne santé", raconte le jeune homme après un appel vidéo avec sa nièce. Il avoue que dans les premiers jours du conflit, il ne savait pas quelle attitude adopter. Rentrer, aller chercher ses proches ? Sa mère, par exemple, n'a pas voulu quitter l'Ukraine. "Elle n'a pas envie de partir, elle m'a dit : 'Mais tu veux que j'aille où ? Ma vie est ici, pourquoi je devrais partir ? '" 

3 tonnes de matériel collectés

Dans la troupe, cinq artistes sont ukrainiens et tous partagent la même angoisse. Alors, pour ne pas se sentir inutiles, ils ont organisé une grande collecte de vêtements et de matériel, aidés par tous les salariés du cabaret. En quelques jours, 3 tonnes de matériel ont été collectés. "Je me suis senti très utile", raconte Dmytro. "Car sinon, quand je reste chez moi et que je regarde les informations, je ne sais pas quoi faire."

La scène, mieux qu'un médicament

Des sentiments partagés par un autre danseur, Bohdan. Lui aussi se sentait un peu perdu les premiers jours, se demandait s'il fallait continuer de danser dans ces circonstances. Mais il a vite trouvé la réponse. "C'est très important de continuer le spectacle. Au niveau émotionnel, ça nous permet de tenir. C'est notre métier, notre passion, c'est le meilleur des médicaments", explique-t-il. L'amour de leur art et la solidarité, des valeurs partagées par de nombreux artistes ukrainiens qui se produisent loin de chez eux depuis le début de la guerre.  

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