"Slalom", un film 100% Rhône-Alpes sur les écrans
Le film "Slalom" de Charlène Favier sort enfin au cinéma après sept mois d'attente. Tourné à Val d'Isère, il a employé de nombreux techniciens de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
"Il était temps que cela arrive quand même !", s’écrie la réalisatrice Charlène Favier devant le cinéma Pathé Bellecour, à Lyon. Parmi les affiches visibles à l'entrée, celle de son film Slalom. Le long-métrage y est programmé comme dans 200 salles partout en France depuis le déconfinement du 19 mai. Grâce à ce film tourné à Val d'Isère en Savoie, c'est un peu le cinéma en Auvergne-Rhône-Alpes qui fête la réouverture des salles.
Charlène Favier est elle-même originaire de Bourg-en-Bresse dans l'Ain, et Slalom a employé de nombreux techniciens de Rhône-Alpes. C’est le cas du mixeur son Thomas Besson. "C’est un film qui a été fait 100% en Rhône-Alpes !", affirme-t-il. "Pour nous, c’est vraiment une fierté de le présenter aujourd’hui car c’est le travail de toute une équipe et on est un peu une famille. On espère que les gens de Rhône-Alpes vont venir soutenir le film !"
"Libérer la parole"
Car cela fait plusieurs mois que ce film, sélectionné au Festival de Cannes en 2020, attendait la réouverture des salles de cinéma. Programmée pour le 4 novembre dernier, la sortie de Slalom a été repoussée deux fois à cause de la crise sanitaire. "On a eu un super parcours en festival, plein de super critiques dans la presse…", se réjouit le chef opérateur Yann Maritaud. "Mais on fait quand-même des films pour qu’ils rencontrent leurs spectateurs. Et encore plus celui-là qui a pour but d’ouvrir le débat, de libérer la parole".
Le film arrive justement dans un contexte de libération de la parole sur les violences sexuelles dans le milieu sportif. Car Slalom raconte l’histoire d’une jeune skieuse, Lyz (Noée Abita) victime de l’emprise de son entraîneur (Jérémie Renier). "J’ai grandi dans le milieu du sport. Des événements comme cela j’ai pu en voir et j’ai pu moi-même en faire l’expérience", avance Charlène Favier. "Je suis très heureuse que ce film sorte maintenant. Tout d’un coup, il fait partie d’un mouvement qui libère la parole sur ces sujets-là. Je pense au livre Le consentement, je pense à Sarah Abitbol, à Adèle Haenel", continue-t-elle. "Finalement, ce film est une petite pierre à l’édifice", conclut la réalisatrice aindinoise.
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