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Au Grand Palais, Rodin, son influence et ses héritiers

Une grande exposition consacrée à Auguste Rodin ouvre ses portes mercredi au Grand Palais, à Paris. Elle met en évidence l'influence de l'artiste sur la sculpture du XXe siècle.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Le Baiser" d'Auguste Rodin exposé au Grand Palais, à Paris, du 22 mars au 31 juillet 2017 (IAN LANGSDON / EPA)

Il est le sculpteur le plus célèbre au monde avec Michel-Ange. Cent ans après sa mort, la France célèbre Auguste Rodin. Une importante exposition lui est consacrée à partir du mercredi 22 mars au Grand Palais, à Paris, et jusqu'au 31 juillet. Terres, plâtres, bronzes, marbres et dessins : 350 œuvres ont été réunies, dont 200 réalisées par Rodin. Les sculptures les plus connues de l'artiste, comme Le Baiser ou Les Bourgeois de Calais, y sont exposées.

"Les Bourgeois de Calais" d'Auguste Rodin exposé au Grand Palais, à Paris, du 22 mars au 31 juillet 2017 (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

L'exposition n'a rien d'une rétrospective. En mettant en perspective les œuvres de Rodin avec celles d'autres artistes, elle cherche avant tout à montrer l'influence de l'artiste sur la sculpture du XXe siècle. "Rodin a ouvert énormément de portes", acquiesce Catherine Chevillot, l'une des deux commissaires de l’exposition et directrice du musée Rodin.

Rodin a senti un certain nombre de thèmes et de directions qu'ont réellement pris une grande partie des sculpteurs après lui.

Catherine Chevillot

à franceinfo

Au Grand Palais, le visiteur peut ainsi admirer un plâtre du célèbre Penseur, présenté à côté d'une statue monumentale du sculpteur contemporain allemand Georg Baselitz. Plus loin, L'Homme qui marche de Rodin voisine celui d'Alberto Giacometti.

"L'Homme qui marche" d'Alberto Giacometti (à gauche) et "L'Homme qui marche" d'Auguste Rodin (à droite),  exposés au Grand Palais, à Paris, du 22 mars au 31 juillet 2017 (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Un "basculement" dans la sculpture

L'exposition met en évidence la modernité de l'artiste, infatigable expérimentateur. Pour l'illustrer, Antoinette Le Normand-Romain, l'autre commissaire de cette exposition, nous montre La Méditation, créée en 1896 : "C'est une œuvre incomplète. Elle n'a pas de bras, pas de genoux. Pourtant, Rodin l'exposera très officiellement comme une œuvre parfaitement aboutie à ses yeux".

"La Méditation" d'Auguste Rodin exposée au Grand Palais, à Paris, du 22 mars au 31 juillet 2017 (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

"C'est à ce moment-là que s'opère un basculement dans la sculpture, poursuit Antoinette Le Normand-Romain. Elle n'a plus besoin d'attributs, de bras, de membres... Elle existe seulement par sa présence, par le rythme de sa forme et par l'élégance de ses lignes." Et c'est sans aucun doute parce qu'Auguste Rodin a su si bien faire parler les corps qu'il est mondialement célèbre depuis plus d'un siècle.

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