Bertrand Cantat sur scène aux Eurockéennes de Belfort, presque comme "avant"
Bertrand Cantat ne se libérera sans doute jamais complètement du fantôme qui l'accompagne à chacune de ses apparitions publiques, depuis sa libération, en 2007 : le souvenir du geste qui a coûté la vie à Marie Trintignant, à Vilnius en 2003.
Mais l'ancien leader de Noir Désir semble retrouver peu à peu le plaisir et l'abandon qui caractérisaient les concerts du groupe. La preuve ce soir à Belfort, où il est monté sur scène pour accompagner Amadou et Mariam (il avait participé à l'enregistrement de plusieurs des chansons de leur dernier album).
En fin de concert, à l'invitation du duo malien, le Bordelais s'est emparé de la scène pour plusieurs titres, dont une reprise de "Whole lotta love", de Led Zeppelin. Vêtu simplement, d'un jeans et t-shirt noir, le Bordelais n'a pas adressé un mot au public, si ce n'est un "merci beaucoup " murmuré, et s'est contenté de saluer sobrement, les deux mains jointes.
Noir Désir avait participé à la première édition des Eurockéennes, en 1989, puis y était revenu à plusieurs reprises. Le directeur du festival, Jean-Paul Roland, avait indiqué le mois dernier que
le passé criminel de Bertrand Cantat n'avait pas suscité "l'ombre d'une controverse" dans l'optique de sa venue à Belfort.
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