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Festival photo La Gacilly

Tout en s’interrogeant sur la préservation des océans, cette 13e édition rend hommage à la photographie japonaise, 5 ans après le terrible tremblement de terre qui secoua l’archipel.
Article rédigé par franceinfo
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Pour cette nouvelle édition 2016 le Festival Photo La Gacilly, ne déroge pas à cette volonté de mettre conjointement la lumière sur un pays de grande vitalité photographique tout en développant un enjeu cher à ses engagements environnementaux, pour que l’Homme et la Terre puissent continuer à entretenir une relation durable. Le Japon ? Les océans ? Deux thématiques qui se rejoignent pour répondre à bien des interrogations, bien des inquiétudes sur ce monde que nous laisserons demain à nos enfants et aux générations futures.

 

Un hommage à la photographie japonaise

 

Cette année, nous célébrons le cinquième anniversaire d’un événement tragique. Souvenez-vous…

Le vendredi 11 mars 2011, un tremblement de terre secoue l’archipel japonais, suivi quelques minutes plus tard d’un tsunami qui balaie tout ce qui se trouve sur son passage. La centrale nucléaire de Fukushima explose, un accident considérable qui bouleverse le Japon comme le reste de la planète. Triste ironie de l’Histoire quand on sait qu’il y a 70 ans maintenant, le pays connut les déflagrations d’Hiroshima et Nagasaki. Deux bombes nucléaires destructrices qui, certes, mirent fin à la Seconde Guerre mondiale, mais aussi à tout un ordre de la société nipponne. Ces catastrophes ont profondé­ment influencé l’art et les conceptions esthétiques des artistes japonais.

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De ce fait, le festival fait un focus sur cette photographie japonaise que l’on connaît trop souvent par ses acteurs industriels, ces leaders mondiaux que sont Canon, Nikon ou Fuji… Aucun festival en France n’a, à ce jour, mis en exergue, dans sa programmation et en exhaustivité, l’art photographique de ce pays aux 127 millions d’âmes. N’y voyons pas de la négligence de la part des pays occidentaux, encore moins le fait de penser que la photographie japonaise occupe un rang mineur. Bien au contraire. La réponse réside sans doute dans le fait que toute la société, tous les codes, toute la culture japonaise se placent aux antipodes de nos propres principes esthétiques et moraux.

 

Le Japon est une île et c’est précisément cette insularité qui lui confère une telle singularité. Sa photographie, nous la connaissons si peu et, pourtant, elle fourmille d’auteurs renommés qui, s’ils ont du mal à se faire connaître en dehors de leurs frontières, se distinguent par une richesse d’écritures documentaires et artistiques, d’une créativité rare. Difficile cependant de résumer l’esprit des photographes japonais à travers l’histoire. Une évidence cependant : ils évitent tout spectaculaire, ils ont un souci du cadrage et de la construction de l’image, plus que de l’émotion, un goût véritable pour la lumière sous toutes ses formes et la recherche d’un certain esthétisme avec un réalisme exacerbé.

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La Gacilly aux couleurs du Japon

 

Pour la 13e édition de son Festival, La Gacilly se transformera, l’espace d’un été, en un véritable village japonais. Des « toriis » (ces portiques qui marquent l’entrée des temples shintoïstes) se dresseront dans les venelles, des jardins zen parsèmeront les galeries à ciel ouvert, les rues se pareront de kakemonos, pour accueillir ces tirages en grand format qui dérouleront une histoire japonaise de la photographie.

 

Un combat pour la préservation des océans

 

Le Japon, cet archipel dont l’insularité lui confère cette société unique à la fois si moderne et si tradi­tionnelle, est une terre aujourd’hui meurtrie par les colères de la nature et des océans. Des océans qui, étrangement, ont été quasiment absents des débats menés par les chefs d’État et de gouvernement, lors du sommet de la COP21 en décembre dernier à Paris. Or, cette idée d’une planète que nous laisserons demain en héritage reste la préoccupation première de ce Festival et la photographie le prisme par lequel il souhaite éclairer le public : en l’émerveillant par la beauté des images que nous exposons, en le faisant se questionner par la réalité que nous lui dévoilons.

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Pour plus d’information : www.festivalphoto-lagacilly.com

 

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