Covid-19 : la plupart des festivals d'été ne font pas le plein, des déficits en perspective
Découragés par les mesures sanitaires, les spectateurs ont été moins nombreux que prévu. Un soutien financier s'annonce indispensable pour leur pérennité.
En cette année marquée par les contraintes sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, la plupart des festivals de l'été ne font pas le plein, selon les chiffres recueillis par franceinfo. Si au mois de juillet la grande scène des Francofolies a affiché complet quatre soirs sur cinq, avec une jauge à 5 000 spectateurs et le pass sanitaire, cela a été plus compliqué pour les autres.
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Avec une jauge fixée également à 5 000 spectateurs, les Vieilles Charrues aurait pu accueillir jusqu’à 50 000 festivaliers sur 10 jours. Mais au final, ce sont un peu plus de 30 000 billets qui ont été vendus pour cette édition. Selon les soirées, le festival a comptabilisé de 1 700 à 5 000 spectateurs entre le 8 et le 18 juillet. Les têtes d’affiche internationales qui boostent la billetterie étaient absentes. Les ventes de billet avaient connu une baisse immédiate dès l’annonce de la mise en place du pass sanitaire. Les Vieilles Charrues, qui n'ont pas ouvert leur camping habituel, prévoient une perte d’environ 400 000 euros malgré un budget largement revu à la baisse.
Débuté le 24 juillet, Jazz in Marciac s'achève mercredi 4 août sur un bilan mitigé. Réduit à 12 soirées contre 18 habituellement, le festival n'a pas réussi à remplir. La billetterie est en recul de 25 % par rapport à ce que les organisateurs espéraient cette année. Les ventes de billet avaient connu une baisse immédiate dès l’annonce de la mise en place du pass sanitaire.
Les perspectives d'août pas plus réjouissantes
Pour le mois d'août, les perspectives ne sont pas meilleures. Dans le Finistère, le festival du Bout du monde, qui se tient de jeudi à dimanche, n'a pour l’instant vendu qu'environ 3 500 billets par jour pour une jauge de 5 000 spectateurs. Une année normale, ce sont 20 000 festivaliers par jour qui se pressent autour des scènes. À Lorient, le festival Interceltique, du 6 au 15 août, s’attend lui à réaliser cette année 30 000 entrées payantes contre 70 000 habituellement.
De nombreux festivals se préparent donc à enregistrer un déficit cette année. Ils comptent sur l’accompagnement promis par le gouvernement : un soutien financier indispensable pour ne pas hypothéquer l’avenir.
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