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Histoire : ces travailleuses invisibles sur les transatlantiques de l’entre-deux guerres

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Histoire : ces travailleuses invisibles sur les transatlantiques de l’entre-deux guerres
Histoire : ces travailleuses invisibles sur les transatlantiques de l’entre-deux guerres Histoire : ces travailleuses invisibles sur les transatlantiques de l’entre-deux guerres (France 3)
Article rédigé par France 3 - M. Benoist, H. Guiraudou, R. Meheust
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Beaucoup l'ignorent, mais des femmes figuraient parmi le personnel naviguant des transatlantiques de l’entre-deux guerres. Femmes de chambre, infirmières... La plupart étaient célibataires. Un enseignant-chercheur passionné a consulté des archives précieusement conservées.

Au Havre (Seine-Maritime), parmi les 5 km d’archives de la French Lines, deux cartons retracent des parcours de vie quasiment oubliés. À l’intérieur, des documents personnels, des fiches individuelles : celles des travailleuses des transatlantiques de l'entre-deux-guerres. Elles s’appelaient Gisèle, Henriette ou encore Marguerite et étaient femmes de chambre, nourrices ou infirmières. "Toutes ces femmes travaillent dans l’espace privé du bateau, en contact avec l’intimité des passagers. On a des femmes qui sont très discrètes", explique François Drémeaux, un enseignant-chercheur.

Une forme de misogynie de la part des contremaîtres

Pour connaître leurs conditions de travail, il faut scruter chacune des fiches individuelles. "On les contrôle, elles sont soumises à une forte pression. C’est vrai qu’il y a une forme de misogynie de la part des contremaîtres, qui accusent un certain nombre de femmes d’avoir des comportements tendancieux avec des passagers", raconte François Drémeaux. Sur ses paquebots, elles pouvaient gagner trois fois plus qu’un travail de domestique dans les foyers.

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