"Il n'est pas question d'arrêter d’échanger avec les artistes" du Niger, du Mali et du Burkina Faso, clarifie la ministre de la Culture
Opération déminage pour Rima Abdul-Malak. Alors que le monde culturel protestait après une directive de l'administration demandant la suspension de toute collaboration avec des artistes du Niger, du Mali et du Burkina Faso, la ministre de la Culture assure qu'il n'est "pas question d'arrêter d'échanger avec les artistes" de ces trois pays. La France ne pratique "ni boycott ni représailles" à leur égard, a-t-elle assuré sur RTL, vendredi 15 septembre.
La ministre évoque une "confusion". La France ayant réduit ses équipes sur place "pour des raisons de sécurité", "nous n'avons aujourd'hui pas de service de visa en fonctionnement dans ces pays". Il est aujourd'hui "matériellement" impossible de "délivrer des visas pour venir en France".
Ceux qui ont déjà des visas pourront venir
Seuls les "nouveaux projets de coopération qui démarreraient maintenant et demanderaient des visas, ou d'envoyer des Français" au Burkina Faso, au Mali ou au Niger, sont concernés par la demande de suspension. Mais tous ceux "qui ont déjà des visas et qui ont des tournées ou des spectacles prévus (...) vont pouvoir venir comme prévu", a précisé Rima Abdul-Malak.
Dans un communiqué publié jeudi, le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) et ses homologues l'Aac, l'Accn, l'A-CDCN, l'ACDN et l'ASN avaient vivement réagi au message qu'ils assurent avoir reçu mercredi "en provenance des Drac", les directions régionales des affaires culturelles, et "rédigé sur instruction du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères". "Ce message au ton comminatoire demande à nos adhérents de suspendre, jusqu'à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso", écrivaient les syndicats dans leur communiqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.