À Lyon, le festival "Sauve qui peut la vie" interroge sur les enjeux écologiques à travers les jeux vidéo
Réfléchir à la cause environnementale tout en s'amusant. C'est l'idée du festival Sauve qui peut la vie, organisé à Lyon, aux Subs. 14 jeux vidéo indépendants sont mis gratuitement à la disposition des visiteurs tout au long des festivités.
Leur point commun : ils interrogent sur notre rapport au monde et sur l'avenir de notre planète. "Ce ne sont pas des jeux qui vont raconter que nous sommes dans une catastrophe écologique, ça, on le sait. Ils vont donner un espoir sur notre rapport au monde dans le futur", explique Nicolas Ligeon, membre du collectif Sous les néons, au cœur de l'événement.
Post-humanité
Derrière les manettes, petits et grands découvrent des univers où la nature a repris ses droits. L'un des jeux, Cloud Gardens, invite à devenir un jardinier dans un monde où l'humanité semble avoir disparu. Les constructions laissées à l'abandon, deviennent des tuteurs pour des plantes.
De vieux wagons se transforment en jardinières géantes. "C'est une manière de réfléchir à comment la nature peut reprendre ses droits. Quel héritage nous laisserons après notre passage", commente une visiteuse.
Gaming vert
La cause écologique est de plus en plus présente dans le secteur des jeux vidéo, ces dernières années. En 2022, des développeurs et studios signaient une tribune alertant sur l'impact environnemental du développement du métavers. Ils soulignaient le besoin d'une grande puissance de calcul pour le fonctionnement de cette technologie. Un prérequis gourmand en énergie.
D'autres voix s'élèvent pour demander de réduire la résolution des jeux, au profit d'alternatives plus sobres. "J'ai le sentiment que les jeux indépendants prennent à bras-le-corps cette thématique. Les gros studios peuvent avoir des impératifs différents", explique Diane Landais, membre du collectif Sous les néons. Des conférences et des soirées liant théâtre et jeu vidéo sont aussi à découvrir tout au long du festival.
"Sauve qui peut la vie", jusqu'au 11 février 2024, Les Subsistances, 1ᵉʳ arrondissement, Lyon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.