Le ministère de la Défense s'inquiète du risque d'intrusion dans des sites militaires à cause de Pokémon Go
Selon une note révélée par le Canard enchaîné, le ministère de la Défense craint notamment que des individus tentent de s'introduire sur des installations militaires en prétendant jouer au jeu.
Le succès du jeu vidéo Pokémon Go n'inquiète pas seulement certains parents : il préoccupe aussi le ministère de la Défense. Dans son numéro du mercredi 31 août, Le Canard enchaîné dévoile l'existence d'une note, datée du 25 juillet et signée par le patron de la Direction de la protection des installations militaires (DPID), qui liste les risques liés au jeu, qui encourage les joueurs à parcourir le monde réel à la recherche de Pokémons.
L'armée craint l'addiction au jeu chez les militaires
Dans le jeu, un certain nombre de lieux sont identifiés comme des endroits où les joueurs peuvent faire combattre leurs Pokémons, où ils peuvent récupérer des objets et où ils ont plus de chances de capturer des petits monstres. Or "plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles (ZDHS), abriteraient ces objets et créatures virtuels", écrivait la DPID fin juillet, selon le journal. "Les risques d'intrusion ou d'attroupement à proximité immédiate sont réels".
Outre les joueurs tentés de s'approcher un peu trop près de sites militaires, le ministère de la Défense craint également que, "sous couvert du jeu", des "individus mal intentionnés" ne tentent de s'introduire dans des installations militaires, cibles de choix pour les terroristes.
Enfin, la note recommande d'interdire l'utilisation de Pokémon Go au sein de l'armée, à cause du risque de "phénomènes addictifs".
Le ministère de la Défense et l'état-major des armées, joints par l'AFP, se sont refusés à tout commentaire sur ces révélations du Canard enchaîné.
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