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Succès des jeux vidéo : "Une passion des Français, pas uniquement un effet confinement", selon le syndicat des éditeurs

"On pensait que 2020 était une parenthèse mais en fait pas du tout, c'est vraiment une tendance de fond qui s'installe", se réjouit le syndicat. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Joueur de jeux vidéo (illustration). (XAVIER GRUMEAU / RADIO FRANCE)

"Il y a eu un effet confinement mais pas uniquement, c'est une tendance de fond. Il y a une passion des Français pour les jeux vidéo et ça ne se dément pas", explique le délégué général du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs Nicolas Vignolles mardi 23 novembre sur franceinfo, alors qu'une étude de Médiamétrie pour le syndicat révèle que 58 % des Français âgés de 10 ans et plus jouent aux jeux vidéo au moins une fois par semaine.

franceinfo : La pratique du jeu vidéo a-t-elle augmenté grâce aux confinements ?

Nicolas Vignolles : Effectivement, il y a eu un effet mais pas uniquement, c'est une tendance de fond. Il y a une passion des Français pour les jeux vidéo et ça ne se dément pas, même dans une année où il y a eu moins de confinement comme 2021. On pensait que 2020 était une parenthèse parce qu'il y a eu une accélération de la manière dont on jouait aux jeux vidéo mais en fait pas du tout, ce n'est pas une parenthèse, c'est vraiment une tendance de fond qui s'installe. Il y a 73 % des Français de 10 ans et plus qui jouent au moins une fois par mois aux jeux vidéo, ça fait 38 millions de personnes, et puis il y a parmi ces Français-là des plus passionnés encore qui sont 6 sur 10. La quantité de Français qui consacrent au moins une heure par semaine à jouer aux jeux vidéo a augmenté de plus de six points en une année.

De plus en plus jouent sur leur smartphone. Le téléphone a-t-il contribué à populariser les jeux vidéo et à baisser leurs prix ?

Cela participe beaucoup à la démocratisation des jeux vidéo, mais, au-delà du téléphone, il existe une tendance de fond depuis 5-6 ans qui fait que vous pouvez jouer sur tous les supports possibles.

"Vous commencez un jeu vidéo dans le bus sur votre smartphone mais vous pouvez poursuivre sur la console de votre salon."

Nicolas Vignolles, délégué général du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs

à franceinfo

Partir en week-end chez vos grands-parents et poursuivre encore votre même partie au même niveau sur le PC du grand-père. Cette continuité est la grande force maintenant du jeu vidéo qui rend l'accès hyper facile et très agréable et qui fait qu'on convainc de plus en plus de gens, sur mobile, sur console, sur ordinateur. La clé est vraiment la facilité d'accès aux jeux vidéo désormais.

Les Français jouent-ils plutôt seuls ou à plusieurs ?

Généralement et de plus en plus depuis 2020 et 2021, on se connecte pour jouer aux jeux vidéo avec un côté vraiment social. On a envie de retrouver ses amis, sa famille. De passer vraiment un bon moment de convivialité à travers un jeu. C'est une tendance très forte des deux ou trois dernières années.

"On ne joue pas pour être tout seul, on joue pour être avec les autres."

Nicolas Vignolles

à franceinfo

Ce qui est un peu contre-intuitif par rapport à tout ce qu'on peut entendre sur le jeu vidéo. Il y a une explication sociodémographique, à savoir que des parents qui ont 35, 40 ou 45 ans ont eu une culture du jeu vidéo étant plus jeunes et ont eu tendance, à la faveur du confinement, de remettre une console au milieu du salon en se disant qu'ils allaient passer ce moment-là avec leurs gamins. C'est aussi une manière pour les parents de ne pas décrocher du loisir de très loin préféré des enfants et donc ça permet aux parents de rester connectés à leurs enfants et à leur époque.

Néanmoins, sept parents sur dix disent surveiller de près ou de loin ce que font leurs enfants devant les écrans, donc la méfiance demeure ?

C'est très important. On a parfaitement conscience que le jeu vidéo, au côté d'autres activités en ligne, peut inquiéter les parents qui parfois décrochent par rapport aux pratiques de leurs enfants. Le jeu vidéo a mis en place depuis 2003 plein d'outils à disposition des parents. Notre gros défi, c'est de faire connaître ces outils, de les rendre les plus simples possibles parce que parfois les parents se demandent comment paramétrer la console ou l'ordinateur, et donc on a mis en place des outils.

"En trois ou quatre clics, quand vous allumez une console, vous pouvez tout à fait paramétrer le temps de jeu de votre enfant."

Nicolas Vignolles

à franceinfo

Paramétrer ce à quoi vous voulez qu'il joue et lui interdire aussi par exemple les achats dans les jeux, ça c'est paramétrable sur toutes les consoles du marché aujourd'hui mais il y a un gros travail d'explications à faire. Quelque part, c'est la "e-parentalité" qu'il faut qu'on crée avec les parents et là les pouvoirs publics ont un rôle majeur à nos côtés pour expliquer ça.

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