Cet article date de plus de six ans.

Vidéo On a testé "Quidol", le jeu de culture générale qui cartonne sur les smartphones tous les soirs à 20h30

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
on a testé un jeu de culture gé qui cartonne
on a testé un jeu de culture gé qui cartonne on a testé un jeu de culture gé qui cartonne
Article rédigé par Guillemette Jeannot
France Télévisions

Chaque jour, à 20h30, près de 10 000 joueurs se connectent pour essayer de gagner plusieurs centaines d'euros sur ces jeux d'un nouveau genre. Franceinfo a tenté sa chance.

"Mais oui je le savais !" La déception est souvent grande quand on échoue de peu à un quiz. Elle l'est d'autant plus quand on peut gagner de l'argent et qu'il faut attendre 24 heures pour pouvoir rejouer. De nouvelles applications sur mobile à la croisée du jeu télé fleurissent depuis début 2018. Des quiz de culture générale aussi impitoyables qu'addictifs. Franceinfo a testé l'un d'eux, Quidol, qui rassemble aujourd'hui 10 000 joueurs chaque soir à 20h30.

Le concept vient des Etats-Unis. Les applications françaises Quidol, Flashbreak ou Bethewone, toutes lancées en 2018, reprennent le concept de l'américaine HQ Trivia, créée en octobre 2017. Cette dernière réunit plus de 800 000 joueurs tous les soirs. En France, tous les jours, les animateurs de ces jeux donnent rendez-vous à heure fixe. Un pari risqué à une époque où le public consomme les émissions en vidéo à la demande, en replay ou en podcast.

Dix secondes de réflexion

Quand on se confronte au jeu, on comprend vite le phénomène (et le nombre exponentiel de joueurs). Il est 20h30 et nous sommes prêts, smartphone à la main. Les questions à choix multiples s'enchaînent et la difficulté allant crescendo, les joueurs sont éliminés au fur et à mesure. Au programme : un large panel de thématiques allant de la géographie à la littérature en passant par le sport et le cinéma.

Certaines de ces applications, comme Quidol, glissent dans leur quiz quotidien une question d'actualité ou un blind test musical. Notre expérience ne nous a pas permis de faire partie des 52 gagnants qui ont reçu chacun 19,20 euros ce soir-là. Nous avons surtout découvert que la difficulté principale se situe dans le temps imparti pour répondre aux questions : seulement dix secondes de réflexion.

Un pour tous, tous pour un

Trop court pour tricher, alors certains développent des techniques et jouent en équipe. Nicolas Descamps, alias "Descanic", est en tête du classement de Quidol depuis plusieurs semaines. Il y joue tous les soirs.  

On joue en vraiment en team. Chacun répond dans son domaine et c'est ce qui nous permet d'optimiser nos chances et nos possibilités dans le jeu. C'est vraiment un grand cerveau mais en dix petites parties.

Nicolas Descamps

à franceinfo

Mais les confidences du champion s'arrêtent ici, gardant pour lui ses petits secrets, de crainte "de perdre [sa] première place". Car ces jeux sur mobile seraient en passe de devenir le nouveau lieu de rassemblement des jeunes, "ce que ne fait plus la télévision", constate Sergine Dupuy, présidente de Quidol, interrogée par franceinfo.

Tous les soirs, ce sont entre 10 000 (pour Quidol) et 20 000 joueurs (pour Flashbreak) qui se retrouvent devant leur smartphone. Sergine Dupuy est convaincue que ces nouvelles applications contribuent à la révolution numérique en prenant le meilleur de la télévision pour le mettre sur le mobile.

C'est un vrai rendez-vous, une rencontre où les gens partagent un moment, se challengent entre eux, chacun avec leur mobile et on est enfin sur du digital qui réunit plutôt qu'il ne divise.

Sergine Dupuy

à franceinfo

Ce qui attire, c'est "l'interactivité, la proximité avec le présentateur qui anime le jeu et commente chaque réponse", analyse Sergine Dupuy. Même des stars du petit écran s'invitent sur certaines sessions, à l'instar de Cyril Hanouna sur Flashbreak ou Julien Lepers sur Bethewone.

Un modèle économique à trouver

Mais comment sont financés ces jeux ? L'inscription est gratuite et l'application est quasiment dépourvue de publicité. L'unique ressource financière vient donc pour l'instant de l'achat de jokers par les joueurs. Alors pour pérenniser ces applications, l'ambition est de développer des partenariats en sponsorisant certaines questions lors du jeu, rapportent Les Echos dans un article consacré au modèle économique de Flashbreak.

Pour attirer les sponsors, il est toutefois nécessaire d'augmenter le nombre de participants. Et pour appâter les joueurs, quoi de mieux qu'une meilleure récompense ? La présidente de Quidol ne cache pas que "sous forme de cadeau ou de gain, la gratification est extrêmement importante pour celui qui aura gagné et, franchement, l'argent, c'est fédérateur".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.