"C’est assez exceptionnel" : très touchés lors du confinement, les professionnels du jouet sont étonnés par les bons chiffres du secteur
La filière a déjà compensé à 80% des pertes liées au confinement et espère voir cette embellie continuer.
Les bons chiffres des jouets comme une remontada ! Pendant le confinement, les ventes du secteur ont chuté de 25% mais c'est du passé. L’embellie se poursuit pour le marché des jeux et des jouets. Les professionnels, eux-mêmes, n’en reviennent pas, le chiffre d'affaires est en hausse avec plus 15% par rapport à 2019.
Poupées, jeux d’imitation ou de société, les clients ont envie de tout, comme des puzzles. "Les Français continuent de se plonger dans cette activité de puzzle, explique Sandy Laugner, chef de produit puzzles chez Ravensburger. On est aujourd’hui en 2020 à 70% de part de marché donc on a gagné quasiment 4 points sur cette activité. C’est assez exceptionnel avec un bon coup de boost qui, c’est étonnant, perdure malgré le déconfinement."
"On est en train de recruter énormément de nouveaux consommateurs, poursuit Sandy Laugner, notamment des plus jeunes. On pense que c’est une tendance de fond qui est venue s’accélérer ces derniers mois mais qui devrait continuer en 2021."
Le budget des vacances se reporte sur celui des jouets
La filière a déjà compensé à 80% les pertes liées au confinement. Cela s'explique par un été pas comme les autres selon Frédérique Tutt, analyste pour le cabinet NPD : "Le jeu va plutôt bien, et je dirais même qu’on a une situation qui s’améliore sur les dernières semaines. Le mois de juillet est en progression de 10% et le mois d’août de 15%."
Avec l’été, beaucoup de jouets d’extérieur ou de plein air ont été achetés "pour mettre dans le jardin", indique Frédérique Tutt. "Parce que peut-être que l’on n'est pas partis en vacances mais on a quand même voulu occuper les enfants dans la sécurité du jardin clos, poursuit-elle. Il a fait beau et on a vendu beaucoup de trampolines ou de piscines. Si les familles ne sont pas, ou moins, parties en vacances, ça a débloqué des budgets."
Certains jouets restent boudés
Mais toutes les catégories de jouets n’en profitent pas, l’électronique junior est boudé et puis une autre famille de joujoux qu’on aime toucher d’habitude. "On a particulièrement été touché par cette période de confinement, explique Sandra Callahan, à la tête de Gipsy, qui crée depuis 40 ans des peluches. Après Noël, Pâques est un deuxième temps fort pour l'entreprise : "Malheureusement on était en plein confinement, les fêtes de Pâques familiales n’ont quasiment pas eu lieu. On estime sur la France, une baisse entre 20 à 30%."
"On pousse un peu nos distributeurs à ne pas mettre sous cloche la peluche parce que sinon elle ne se vend pas du tout", explique Sandra Callahan. Rien n est perdu pour 2020. Le temps fort du jouet est à venir, la moitié des ventes se font à Noël.
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