Vendredi 13 : faut-il jouer au Loto aujourd'hui ?
Comme à chaque fois que revient ce jour fétiche, il y a foule aux points de vente de la Française de jeux pour tenter de remporter la cagnotte spéciale.
Vendredi 13, porte-malheur ou porte-bonheur? A la Française des jeux en tout cas, chacune de ces dates est un jour de fête. Les trèfles à quatre feuilles fleurissent sur les jeux de grattage et les affichettes des bureaux de tabac, le passant est joyeusement invité à profiter du "jour de chance", voire de la "semaine de la chance".
Star du jour : la cagnotte spéciale du Loto, fixée vendredi 13 novembre à... 13 millions d'euros bien sûr. Les Français sont au rendez-vous : environ six millions en général s'offrent une grille ce jour-là, deux fois plus qu'un jour de tirage ordinaire. A raison ? Francetv info vous explique pourquoi il faut miser sur le vendredi 13... ou pas.
C'est un jour favorable. Emotionnellement.
"Quand vous jouez au Loto, vous savez que vous avez plus de chances de perdre que de gagner", souligne Emmanuel Deun, auteur de l'ouvrage C'est mon jour de chance ! (Editions In Press). Jouer au Loto, c'est s'acheter pour la modique somme de 2 euros quelques heures de rêverie sur les beaux voyages, le duplex ensoleillé ou la voiture de luxe que nous permettrait d'acheter le jackpot.
A ce titre, le vendredi 13 n'est qu'une occasion supplémentaire de céder à la tentation, "comme un anniversaire donne l'occasion de déboucher une bouteille de champagne", explique Emmanuel Deun. L'auteur distingue le cas des joueurs pathologiques, qui développent ce que l'essayiste appelle des "fausses croyances". Une sorte de mécanisme de pensée destiné légitimer son impulsion. "C'est vendredi 13, c'est mon jour de chance" en est une forme possible.
Reste le caractère tout à fait subjectif de la symbolique portée par le vendredi 13. Dans le monde judéo-chrétien, la superstition qui s'y rattache est plutôt négative : elle prend ses racines dans le dernier repas du Christ où, parmi les treize convives, se trouvait un traître, rappelle Le Parisien. Mais certaines civilisations - et la Française des jeux - voient dans ce chiffre un signe de prospérité.
C'est un jour défavorable. Rationnellement.
Disons-le tout de suite : statistiquement, la probabilité de tirer la combinaison gagnante le vendredi 13 est exactement la même que n'importe quel autre jour.
Elle se calcule par les méthodes de dénombrement classique. D'abord, le nombre de combinaisons possibles : il y a 49 boules au choix pour le premier numéro, 48 pour le deuxième, etc... Ce qui donne 49 x 48 x 47 x 46 x 45 = 228 826 080. Comme l'ordre des nombres ne compte pas, il faut encore diviser ce résultat par le nombre de combinaisons possibles avec une même série de cinq chiffres, c'est-à-dire 5 x 4 x 3 x 2 = 120. Et enfin, multiplier par 10, comme autant de "numéros chance" possibles. On arrive à une chance sur 19 millions de décrocher le gros lot.
Bien sûr, si la probabilité d'avoir une combinaison donnée reste identique, l'affluence de joueurs un vendredi 13 change tout de même quelque chose : le risque d'utiliser la même combinaison qu'un autre joueur augmente. Et donc d'avoir à partager les gains éventuels. C'est également pour cette raison qu'il vaut mieux jouer les nombres au-dessus de 30 (ces derniers sont souvent délaissés, beaucoup de personnes utilisant des dates de naissance) ou des nombres qui se suivent (beaucoup de joueurs préfèrent sélectionner un nombre par dizaine, ou en tout cas une série de chiffres non consécutifs, ce qui crée l'illusion d'une répartition optimale).
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