Plus de 225 000 jouets "dangereux" ont été détruits en 2023 en France, selon les autorités
Au pied du sapin, ils semblent totalement inoffensifs, mais plus de 225 000 jouets non conformes et "dangereux" ont été détruits en 2023 en France, a annoncé lundi 16 décembre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans son bilan annuel. Ce rapport fait ressortir un plus grand nombre d'anomalies sur les produits vendus sur des places de marché en ligne. Ce chiffre est en hausse de 22%, 184 000 jouets ayant été détruits l'année précédente.
En 2023, les contrôles sur des jouets, en magasins comme sur les sites de vente en ligne, ont concerné "plus de 2 000 établissements", dont 28% ont présenté "des manquements de différentes natures, un taux stable sur les dernières années. Ces résultats d'enquête ont ainsi justifié 407 avertissements, 93 injonctions de mise en conformité et 18 procédures pénales", précise le communiqué de la Répression des fraudes.
"Petits éléments" et "risques de suffocation"
Elle ajoute que les principales causes de dangerosité sont "la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans, et d'accès au rembourrage fibreux dans les peluches qui font courir des risques de suffocation". Plus globalement, "les problèmes demeurent plus fréquents parmi les distributeurs non spécialisés, et sur certains sites internet", est-il précisé.
Lors de leurs contrôles, les enquêteurs ont décidé dans près de 700 cas de réaliser des "prélèvements" de jouets pour leur faire subir en laboratoire des tests mécaniques, chimiques ou encore d'inflammabilité : "47% ont présenté des non-conformités, et 19% se sont révélés dangereux". Et pour les 70 produits provenant uniquement de 13 plateformes d'e-commerce (qui ne sont pas citées nommément), ce pourcentage grimpe à "des taux préoccupants", soit "79% de jouets non conformes, dont 36% dangereux".
Mais "si ce taux peut apparaître élevé, c'est le ciblage qui l'explique : les prélèvements ne sont pas réalisés au hasard, mais sur des jouets qui sont les plus suspectés" de non-conformité et de dangerosité, comme les peluches, les déguisements ou encore les jeux à piles, et ces résultats ne sont donc "pas généralisables à l'ensemble des jouets vendus", précise François Sobry, porte-parole de la DGCCRF.
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