Un site internet lancé contre l'addiction aux jeux
Le secrétaire d'Etat en charge du Budget, Christian Eckert, a "salué", lundi, la création d'un site web dédié "à l'autoévaluation du risque de jeu", qui va doit lancé le 5 mai.
Le gouvernement dévoile son plan de lutte contre le jeu excessif. Le secrétaire d'Etat en charge du Budget, Christian Eckert, a annoncé, lundi 27 avril, le lancement d'un site internet dédié "à l'autoévaluation du risque de jeu", qui sera lancé le 5 mai sur l'adresse evalujeu.fr. L'objectif : donner des conseils aux joueurs pour éviter qu'ils ne deviennent dépendants ou pour mettre fin à leur addiction.
Une note de l'Observatoire des Jeux (ODJ) diffusée en avril montre que le nombre de "joueurs excessifs, en grande difficulté avec leur activité" est resté stable depuis 2010 à environ 200 000 personnes en France. Mais le nombre des joueurs ayant "des comportements à risques modérés, qui ne sont pas encore dans l'addiction, mais pourraient être le cœur de cible des campagnes de prévention", a augmenté de 60% et concerne un million de Français.
"La catastrophe, ce sont les machines à sous en ligne"
Par ailleurs, pour limiter les pratiques de jeux à risque, Christian Eckert souhaite aussi intégrer plusieurs dispositions au projet de loi sur le numérique. Il veut ainsi que les opérateurs permettent aux joueurs de définir une limite de temps de jeu sur leurs sites en plus du plafonnement des mises, qui est, lui, déjà possible. Et il compte simplifier les procédures judiciaires enclenchées par l'Autorité française de régulation des jeux en ligne (Arjel) pour faire fermer les sites de jeux illégaux.
"Il y a aussi une véritable alerte sur le jeu des mineurs. Un jeune de 15 à 17 ans sur trois a joué une fois dans l'année, notamment aux jeux de grattage", malgré l'interdiction qui les vise, a noté Chistian Eckert.
La présidente de l'association SOS joueurs, Armelle Achour, a jugé qu'il y avait une "vraie prise de conscience" des autorités sur le problème de l'addiction des joueurs. "La catastrophe, ce sont les machines à sous disponibles en ligne" illégalement. Elle estime qu'il faudrait "pouvoir les faire fermer en passant directement par les fournisseurs d'accès internet".
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