Une intelligence artificielle a appris à jouer à "Mario Bros" grâce à sa curiosité
Créée par un scientifique de l'université de Berkeley (Etats-Unis), elle explore le jeu en apprenant de ses erreurs, non pas pour gagner, mais par curiosité.
Vous n'êtes pas le seul à prendre du plaisir à jouer à Mario Bros. Cette intelligence artificielle aussi. Créée par Deepak Pathak, un scientifique de l’université de Berkeley, en Californie (Etats-Unis), elle est capable d’explorer toute seule un niveau du tout premier Mario Bros de Nintendo. Et elle le fait de sa propre initiative, guidée par sa curiosité.
Vous vous dites sûrement que ce n'est pas une nouveauté. D'autres intelligences artificielles jouent déjà de manière autonome. Mais elles le font parce qu'on leur a fixé un objectif, comme de réussir le meilleur score possible. En somme, elles font ce qu'on leur demande.
Ce n'est pas le cas de l'intelligence artificielle de Deepak Pathak : celle-ci joue sans qu'on ne lui ait fixé d'objectif, ou promis de récompense, mais simplement par curiosité, pour explorer le monde virtuel dans lequel elle évolue. Plus exactement, elle est récompensée quand elle apprend de nouvelles choses, pas quand elle gagne. Une façon, explique son créateur, de reproduire la façon dont on apprend dans la vraie vie.
Une exploration limitée à 30% d'un niveau
Le scientifique présente le comportement de sa création dans une courte vidéo, mise en ligne le 15 mai. Et si elle est plus hésitante que le serait un joueur débutant de Mario, elle parvient tout de même à faire progresser son plombier à casquette rouge au fil du niveau.
On voit aussi l'intelligence artificielle explorer les couloirs en 3D du jeu Doom, plutôt que de foncer dans les murs comme le ferait un ordinateur qui se déplacerait au hasard.
Mais l'expérience a ses limites : dans Mario, l'intelligence artificielle n'est pas arrivée au bout du premier niveau du jeu, s'arrêtant au bout de 30% du parcours. Face à des obstacles difficiles à franchir, elle a préféré faire demi-tour que de risquer la mort de son personnage, explique le site New Scientist (article en anglais). Une réaction finalement très humaine. A moins, explique Deepak Pathak, qu'elle n'ait simplement pas compris qu'il y avait davantage à explorer.
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