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Découvrez les 18 sites emblématiques concernés par le Loto du patrimoine
Publié le 03/09/2018 12:29
Mis à jour le 03/09/2018 22:10
Temps de lecture : 1min
Lancé par la Française des Jeux et le ministère de la Culture, le Loto du patrimoine doit participer à la restauration de 270 sites historiques. Franceinfo vous permet de passer en revue ces lieux chargés d'histoire.
Coup d'envoi du Loto du patrimoine . Les tickets de la loterie imaginés pour restaurer des monuments historiques ont été lancés, lundi 3 septembre, dans les bureaux de tabac, les Maisons de la presse, et sur internet. Un jeu à gratter appelé "Mission patrimoine" sera également disponible. Au total, 270 sites ont été sélectionnés, dont 18 monuments en péril considérés comme "emblématiques" et prioritaires. Ces derniers sont répartis dans les régions métropolitaines, tandis que cinq sites prioritaires ont été choisis en outre-mer. Ils représentent notamment les patrimoines religieux et industriels.
Les ventes des tickets doivent rapporter entre 15 et 20 millions d'euros , selon les organisateurs. Une goutte d'eau, pour Stéphane Bern , chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur le patrimoine. Environ 2 000 monuments classés sont considérés en état de péril en France.
Franceinfo vous propose de retrouver en images les 18 sites emblématiques prioritaires dont la restauration sera financée par le Loto du patrimoine.
Collectionneur d'objets, l'écrivain et marin Pierre Loti (1850-1923) a amenagé sa maison familliale de Rochefort (Charente-Maritime) de manière à lui rappeler ses voyages. Devenu musée au début des années 1970, l'édifice a été fragilisé par la fréquentation du public. Le sol de la mosquée (photo) s'affaisse depuis 2010. (ANA ROLLINGER / ONLY FRANCE)
Le Fort Cigogne a été construit sur une petite île de Fouesnant (Finistère), au XVIIIe siècle, afin de contrer les arrivées des corsaires anglais et hollandais. Les travaux de rénovation (maçonnerie, toiture, modernisation,...) doivent rendre le lieu autonome en énergie. Le montant total de la restauration est estimé à 3 millions d'euros. Le lieu accueille l'école de voile des Glénans, la plus importante d'Europe. (MARCEL MOCHET / AFP)
La Villa Viardot de Bougival (Yvelines) est à l'abandon. Le bâtiment fut la demeure Pauline Viardot, qui y donnait des réceptions courues par de nombreux artistes du XIXème siècle, comme George Sand, Victor Hugo, ou Flaubert. La restauration du lieu, aujourd'hui fermé au public, nécessite trois millions d'euros. La villa pourrait accueillir un centre de musique européen. (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)
Le théatre des Bleus-de-Bar, situé à Bar-le-Duc (Meuse), représentera la région Grand-Est au Loto du patrimoine. Inauguré en 1902, cet ancien théatre à l'italienne, qui a peu a peu baissé le rideau, a été laissé à l'abandon dans les années 2000. La mairie réfléchit un temps à le transformer en parking. Mais en avril 2016, trois amis souhaitent le rénover. Le montant des travaux s'élève à près d'un million et demi d'euros. La photographie date du 4 juin 2018. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Le château de Bussy Rabutin, ici photographié en août 2018, a été construit aux XIIème et XIVème siècle à Bussy-le-Grand (Côte-d'Or). Le comte Roger de Bussy-Rabution, lieutenant général des armées royales de Louis XIV, y a donné son nom actuel. Des infiltrations d'eau et la présence d'insectes, qui menacent les décors, obligent à des travaux d'urgence, évalués à environ 400 000 euros. (PHILIPPE ROY / AURIMAGES / PHILIPPE ROY)
L'aqueduc du Gier (Rhône) fait partie des "18 sites emblématiques" sélectionnés pour bénéficier en priorité des gains générés par le Loto du patrimoine. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)
Aussi appelé pont du Moulin, le pont d'Ondres (Alpes-de-Haute-Provence), menace de s'effondrer. Construit à la fin du XVIIème siècle, l'édifice est aujourd'hui impraticable. Le pont est abandonné en 1881, après la construction d'une autre structure plus en amont du Verdon, la rivière enjambée par le pont. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)
La maison du poète Aimé Cesaire (1913-2008), ici photographiée en 2008, a été classé aux monuments historiques en 2014. Située dans le quartier de La Redoute à Fort-de-France (Martinique), la maison nécessite des travaux importants. Vendue par la famille de l'écrivain à la mairie, puis donnée à l'Institut Aimé Césaire, la batisse doit être transformée en musée, notamment grâce au Loto du patrimoine. (FRANCK FIFE / AFP)
L'hôtel-Dieu, situé à Chateau-Thierry (Aisne), est aujourd'hui innaccessible. Fondé en 1304, l'édifice hospitalier prend la forme que l'on connait aujourd'hui après une reconstruction en 1873. Construit sur un sol argileux, il nécessite un investissement de 7,5 millions d'euros pour être préservé. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Malgré son âge de près d'un siècle, la rotonde de Montabon (Sarthe) est encore fonctionnelle. Ce dispositif servait à manoeuvrer les locomotives pour qu'elles fassent demi-tour, ou pour qu'elles soient orientées vers la rotonde pour être entretenues. Abandonnée, la rotonde a failli être détruite en 2009. C'était sans compter la mobilisation de 120 bénévoles, qui l'ont rachetée pour l'entretenir. Elle a été inscrite aux monuments historiques en 2010. Mais le travail est collossal. Il faudra deux millions d'euros pour réhabiliter le site. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)
Comme de nombreux autres édifices religieux, l'église romane de la Celle-Guenand (Indre-et-Loire), ici photographiée le 26 août 2018, est en piteux état. La porte principale de cette église du XIIème siècle ne tient plus, et est fermée depuis 2004. Le montant des travaux a été estimé à 1,7 million d'euros par la Direction régionale des affaires culturelles. La toiture doit notamment être restaurée. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)
L'hôtel de Polignac, à Condom (Gers), est en péril. Achevé en 1778, peu avant la Révolution française, l'hôtel particulier a été construit pour l'abbé Dorlan de Polignac. Il abritait l'école primaire de la ville, avant d'être fermé à cause d'infiltrations. Les travaux nécessitent 780 000 euros. (Eric Coorevits / France 3 Occitanie)
Le château de Carneville (Manche) a d'abord été un manoir, construit en 1640, puis une maison de compagnie, destinée à accueillir des réceptions, à partir de 1755, explique sont propriétaire, Guillaume Garbe, à France 3 Normandie. Mais depuis 2016, la batisse doit faire face à la mérule, un champignon qui attaque le bois. Les boiseries, le parquet... Plus de 400 mètres carrés de ce château classé aux monuments historiques sont touchés. Une aide financière extérieure devient alors nécessaire. Quelque 800 000 euros sont nécessaires pour sauver le château et ouvrir des salles de réception. (Capture écran / France 3 Normandie)
L'habitation Bisdary, située à Gourbeyre (Guadeloupe) est une ancienne sucrerie fondée au XVIIIème siècle par les jésuites. Le domaine est ensuite devenu propriété de l'Etat puis de la commune en 2015. La bâtiment est classé aux monuments historiques en 2007. Le projet de la ville est de créer un Centre historique et du patrimoine du sud de Basse-Terre, explique Roger Plaisant, chargé de la culture et du patrimoine à la ville de Gourbeyre, à Guadeloupe 1ère. Les travaux coûteront 2,8 millions d'euros au total. (Th. Philippe / Guadeloupe 1ère)
La maison du receveur des douanes, située dans la ville de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), est détériorée. Le Loto du patrimoine va fournir 200 000 euros pour financer sa restauration. (Site internet de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni)
Edifié au XVIIIème siècle, la Maison rouge, située à Saint-Louis (Réunion), a abrité une sucrerie jusqu'en 1896. Elle a été classé aux monuments historiques en 2004. La maison sert aujourd'hui de musée des arts décoratifs de l'océan Indien, mais est en mauvaise état. (Thierry Caro / CC)
L'usine sucrière de Soulou est située à M’Tsangamouji, au nord-ouest de Mayotte. Les naturalistes estiment le montant des travaux de rénovation entre dix et quinze millions d'euros, note Mayote 1ère. (ORNELLA LAMBERTI / AFP)
Le couvent Saint-François, ici photographié en 2010, est situé au cœur du cap Corse, à Pino (Haute-Corse). La construction du bâtiment religieux a été lancée dès 1486 par des moines de l'ordre des Observants. En 1720, les Franciscains agrandissent la bâtisse. Le couvent est abandonné en 1967. Puis, en 2014, la mairie rénove la toiture en lauze. Aujourd'hui, la façade est en trop mauvais état et doit bénéficier de travaux d'urgence. À l'avenir, le site servira de site culturel et scientifique, selon Stéphane Bern à RTL. Montant des travaux ? 850 000 euros. (Communauté de communes du Cap Corse)
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