L'académicien Gabriel de Broglie est mort à 93 ans

L'historien et juriste Gabriel de Broglie, membre de l'Académie française depuis 2001, est décédé à l'âge de 93 ans, ont annoncé l'Institut de France et l'Académie jeudi 9 janvier. "Le décès du chancelier honoraire Gabriel de Broglie nous laisse profondément attristés", a exprimé le chancelier Xavier Darcos sur le site internet de l'Institut deFrance. L'Académie française a précisé que sa mort est survenue mercredi à Paris.

Après avoir suivi des études à Sciences Po Paris et à l'ENA, Gabriel de Broglie avait rejoint le Conseil d'État, avant de servir dans divers cabinets ministériels sous les présidences de Charles de Gaulle et Georges Pompidou, de 1962 à 1971. Il occupa par la suite plusieurs postes de direction, notamment directeur général adjoint de l'ORTF (1971-1974), directeur général de Radio France (1975-1979), président de l'Institut national de l'audiovisuel (1979-1981) et membre de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, ancêtre de l'Arcom (1982-1986).

Famille d'académiciens

Il présida ensuite la Commission nationale de la communication et des libertés (1986-1989) puis la Commission générale de terminologie et de néologie (1996-2006). En 2001, il fut élu à l'Académie française, au fauteuil 11, occupé auparavant par des personnalités telles qu'Alain Peyrefitte, Paul Morand et Maurice Garçon. De 2006 à 2017, il assuma également la fonction de chancelier de l'Institut de France. Issu d'une famille prestigieuse de la noblesse française, Gabriel de Broglie a vu plusieurs membres de sa lignée intégrer l'Académie française entre 1855 et 1987, à savoir Victor, Albert, Maurice et Louis de Broglie.

"Pour nous tous qui l'avons bien connu et aimé, Gabriel de Broglie n'était pas simplement ce serviteur de l'État impeccable, courtois et actif. Il fut d'abord et avant tout un historien, un linguiste, un bibliophile, un homme de vaste culture. Ses livres consacrés à l'orléanisme, à la monarchie de Juillet ou à Guizot font autorité", a déclaré Xavier Darcos. À la suite de son décès, l'Académie française compte désormais 36 membres, avec quatre fauteuils vacants, dont un depuis septembre 2021.