L'écrivain australien Yang Jun a été condamné à mort avec sursis en Chine

La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a assuré que son pays réagirait "dans les termes les plus forts" suite à cette condamnation, qui n'a pas été encore confirmée par la Chine.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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L'écrivain sino-australien Yang Jun, également connu sous le nom de Yang Hengjun, assiste à une conférence à l'Institut de technologie de Pékin, en Chine, le 18 novembre 2010. (ZHAN MIN / IMAGINECHINA)

L'écrivain et universitaire australien Yang Jun, emprisonné en Chine depuis 2019 pour des accusations d'espionnage qu'il conteste, a été condamné à mort avec sursis dans ce pays, a affirmé lundi 5 février le ministère australien des Affaires étrangères.

"Le gouvernement australien est effaré par cette décision", a indiqué la ministre Penny Wong lors d'une conférence de presse, soulignant que Canberra réagirait "dans les termes les plus forts". Yang Jun, né en Chine en 1965, a été jugé à huis clos en 2021. Ce procès, pour lequel aucun verdict n'avait été rendu public, a été vivement critiqué par les défenseurs des droits humains.

Torture et aveux forcés

L'écrivain, également connu sous le nom de Yang Hengjun, avait affirmé en mai 2021 avoir été torturé dans un lieu tenu secret pendant sa détention, craignant que des aveux forcés ne soient utilisés contre lui. Pékin avait rejeté ces accusations. En août 2023, Yang Jun avait dit craindre pour sa vie en détention en raison d'un gros kyste sur un rein.

Penny Wong a précisé lundi que Canberra avait convoqué l'ambassadeur de Chine en Australie. "Je tiens à souligner la détresse aiguë que le Dr Yang et sa famille doivent ressentir aujourd'hui, après des années d'incertitude", a déclaré la ministre.

Cette condamnation, qui n'a pas immédiatement été confirmée par Pékin, intervient à un moment où les relations sino-australiennes apparaissaient en voie d'amélioration, avec notamment la libération en octobre 2023 de la journaliste australienne Cheng Lei, également emprisonnée en Chine pour des accusations d'espionnage.

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